19 janvier 2016
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1958-9271
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Annie Blanc, « Les marbres, données géologiques et questions de restaurations », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, ID : 10.4000/crcv.13623
Qu’est-ce qu’un marbre ? Essayons de s’entendre sur le terme. Les marbres blancs, gris, roses, sont constitués de cristaux de calcite (ou de dolomite) jointifs de plus ou moins grande taille (inférieure au mm jusqu’à supérieure au cm). Pour les distinguer les uns des autres il faut recourir à des analyses chimiques (éléments en trace, isotope du carbone et de l’oxygène).Les marbriers travaillent différentes roches calcaires qu’ils polissent et utilisent en décoration, ce sont des calcaires marbriers, des calcaires noduleux, des griottes, des brèches, des poudingues et aussi des roches siliceuses comme les porphyres, les serpentines, les quartzites… L’observation et la description de ces calcaires et autres roches permettent dans la plupart des cas de les identifier et de trouver leur provenance.Dans le cadre des restaurations, il est nécessaire d’identifier les marbres et les roches ornementales, pour savoir s’ils sont encore exploités, afin de faire des remplacements, en particulier pour les pavements. En cas d’abandon des carrières, comme pour les pierres de taille, on recherche une roche de substitution après avoir exploré les anciens stocks des marbriers. Pour Versailles, il existe une réserve, versée par l’entreprise Lebeau au moment de sa cessation d’activité, qui se trouve à Saint-Amour (Jura).