Le prince revenant : la vie après la mort d’Alphonse II d’Este

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2 mai 2022

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Giovanni Ricci, « Le prince revenant : la vie après la mort d’Alphonse II d’Este », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, ID : 10.4000/crcv.14852


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Vers l’an 1600, peu après la dévolution de Ferrare à l’État de l’Église, une « ombre » à cheval écrasa un soldat pontifical qui surveillait la nuit le rempart de la ville. Le cavalier fut immédiatement identifié comme Alphonse II d’Este, dernier duc de Ferrare, décédé en octobre 1597. Cet essai a pour but de placer cet incident curieux dans un pluri-contexte pertinent. Contexte politique d’abord, fondé sur la nostalgie des sujets pour leur ancien seigneur - et la manipulation de cette même nostalgie par le nouveau pouvoir. Mais des couches anthropologiques plus profondes doivent être prises en considération. Selon un modèle culturel largement répandu, le mort mécontent fut rappelé par les sentiments de culpabilité des vivants : concrètement, la culpabilité pour les funérailles déshonorantes infligées au feu duc. D’autres épisodes semblables furent enregistrés à l’époque en d’autres lieux de l’Italie du nord : ils sont interprétés comme des manifestations tardives et déformées du mythe germanique médiéval de la chasse sauvage.

Around 1600, that is soon after the devolution of Ferrara to the State of the Church, a “shadow” on horseback killed a pontifical soldier who garrisoned the walls of the city at night. The rider was immediately identified as the last Duke of Ferrara, Alfonso II d’Este, who died in October 1597. This essay provides an overview of the contexts of this mysterious incident. Firstly there is the political context, the subjects’ nostalgia for their lost lord – and the manipulation of this nostalgia by the new lords. Nevertheless some deeper anthropological levels must be taken into account. According to a widespread cultural pattern, the guilt of the living called back the discontented dead: in concrete terms, the guilt for the duke’s burial without honour. Similar episodes were recorded at that time elsewhere in northern Italy; they are interpreted as late and distorted manifestations of the medieval Germanic myth of the Wild Hunt.

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