Entre admiration et rejet : la perception de l’art français par les étrangers au tournant des xviie et xviiie siècles

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8 avril 2022

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Sandra Bazin-Henry et al., « Entre admiration et rejet : la perception de l’art français par les étrangers au tournant des xviie et xviiie siècles », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, ID : 10.4000/crcv.22440


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Entre admiration et rejet : la perception de l’art français par les étrangers au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles Colloque international, 5-7 mai 2021 Centre de recherche du château de Versailles – Centre allemand d’histoire de l’art Paris Notre thématique d’ensemble, dont l’intitulé souligne l’alternance « entre admiration et rejet », se fonde sur les observations que nous avons pu faire dans le cadre du projet de recherche ARCHITRAVE. Les architectes étudiés à cette occasion – en particulier Leonhard Christoph Sturm, Christoph Pitzler, Lambert Friedrich Corfey, mais aussi Christian Friedrich Gottlieb von dem Knesebeck – ont en effet développé un classicisme étonnamment individuel, sobre et fonctionnel qui, s’il révèle d’évidents emprunts à l’architecture française, a en définitive fort peu en commun avec sa stéréométrie et sa distribution plus complexe des espaces. Cette singulière prise de distance par rapport à la France, concomitante d’un intérêt manifeste pour son architecture, est le point de départ de notre questionnement sur la perception et la réception de l’art français, à la transition entre l’époque baroque et le début des Lumières. Ce colloque répond donc au souhait de réévaluer la question des transferts culturels entre la France et les États allemands pendant cette période. Cette nouvelle approche devra s’appuyer sur la prise en compte des nombreux travaux, souvent disparates, réalisés récemment tant dans le domaine de la théorie et de la méthodologie que dans celui des recherches plus quantitatives. Car le paradigme de l’« expansion de l’art français », introduit en histoire de l’art dans les années 1920 par Louis Réau, s’est révélé des plus tenaces. Certains chercheurs ont continué, peu ou prou, à s’en tenir à la domination du modèle culturel français en Europe à la fin du XVIIe et au XVIIIe siècle. Le développement, dès la fin des années 1980, de recherches sur les transferts culturels sous un angle transnational a pourtant montré la complexité et la diversité des processus de réception. Mais c’est récemment que se sont imposées les réflexions formulées en 2007 par Eva-Bettina Krems sur les relations artistiques entre la France et l’ancien Reich ; à savoir que chaque « importation » – distribution spatiale, solution formelle ou objet d’art – s’est toujours accompagnée d’un changement de fonction ou d’un ajustement des principes aux conditions et aux besoins du pays cible (« Modellrezeption und Kulturtransfer: methodische Überlegungen zu den künstlerischen Beziehungen zwischen Frankreich und dem Alten Reich (1660-1740) », Jahrbuch der Staatlichen Kunstsammlungen Dresden, no 31, p. 7-21). L’ouvrage collectif Versailles et l’Europe : l’appartement monarchique et princier, architecture, décor, cérémonial (dir. T. W. Gaehtgens, M. A. Castor, F. Bussmann et C. Henry, 2017) montre à quel point de tels processus d’adaptation aux traditions architecturales locales et aux exigences cérémonielles peuvent jouer un rôle important, en particulier dans l’ancien Reich. En gardant à l’esprit le nouveau cadre de recherche esquissé plus haut, nous avons donc privilégié les approches suivantes dans le choix et le traitement des contributions au colloque : – une perspective comparatiste qui ne néglige pas les enjeux concurrentiels liés aux processus d’adaptation et dans laquelle l’attention portée à la France et l’Allemagne est toujours replacée dans un cadre multinational plus large – incluant donc d’autres modèles comme les Pays-Bas, l’Espagne, la Grande-Bretagne ou l’Italie ; – une analyse quantitative permettant de collecter des données statistiques fiables sur les phénomènes observés ; – une recherche se rapportant aux traces matérielles, centrée sur les médias et productions artistiques ; en plus des objets d’arts décoratifs, elle s’appuie en particulier sur les estampes, mais aussi sur les supports de communication moins considérés, comme les médailles ou tout objet susceptible de servir de « médiation », à la suite d’un achat, ou à titre de cadeau diplomatique dans les relations dynastiques ou les alliances politiques ; – une analyse des transferts qui inclut les sites où se constituent les réseaux utilisés par les étrangers en France. Les académies de chevaliers, les écoles de langues, mais aussi les ambassades étrangères à Paris n’ont pas encore été suffisamment prises en compte comme lieux de socialisation ; – le déplacement du cadre épistémologique dans l’analyse littéraire des récits de voyage concernés permet de mieux suivre le passage d’une forme descriptive et didactique à une écriture plus subjective laissant place aux émotions. Site du projet ARCHITRAVE : https://architrave.eu. Voir le programme complet du colloque sur le site du Centre de recherche du château de Versailles. Organisation du colloque : Philipps-Universität Marbourg, Centre de recherche du château de Versailles, Centre allemand d’histoire de l’art Paris, Niedersächsische Staats- und Universitätsbibliothek Göttingen Direction scientifique : Hendrik Ziegler Traducteurs et correcteurs : Bernard Wooding, Jean-Philippe Follet, Jean-Léon Muller, Chrisoula Petridis, Alexandra Pioch, Marie-Paule Rochelois Date de mise en ligne : 8 avril 2022 Admiration and rejection: how French art was perceived by foreigners in the late 17th and early 18th centuries International symposium, 5–7 May 2021 Centre de Recherche du Château de Versailles – Centre Allemand d’Histoire de l’Art Paris Our overall theme, whose subtitle emphasises the alternation ‘between admiration and rejection’, is based on observations that we have been able to make as part of the ARCHITRAVE research project. The architects studied on this occasion – in particular Leonhard Christoph Sturm, Christoph Pitzler and Lambert Friedrich Corfey, together with Christian Friedrich Gottlieb von dem Knesebeck – developed an astonishingly original, simple and functional classicism which reveals obvious borrowings from French architecture but ultimately has little in common with its method of assembling trimmed stone blocks and functional arrangement of interior spaces. This unusual distancing from France, concomitant with evident interest in its architecture, formed the starting point for our investigation how French art was perceived and received during the transition between the Baroque period and the start of the Age of the Enlightenment. So this symposium reflects a desire to re-evaluate cultural transfers between France and the German states during this period. This new approach will take account of numerous, often disparate contributions, made recently both in the field of theory and methodology and in that of more quantitative research. For the paradigm of the ‘expansion of French art’, introduced into art history in the 1920s by Louis Réau, turned out to be very tenacious. Some researchers have continued, to a greater or lesser degree, to adhere to the domination of the French cultural model in Europe at the end of the 17th century and during the 18th. However, the development, in the late 1980s, of research into cultural transfers from a transnational perspective showed the complexity and diversity of the processes of reception. But recently, the ideas formulated in 2007 by Eva-Bettina Krems on artistic relations between France and the former Reich have come to the fore; namely that each ‘import’ – spatial distribution, formal solution or objet d’art – was always accompanied by a change in function or an adjustment of the principles to the conditions and needs of the destination country (« Modellrezeption und Kulturtransfer: methodische Überlegungen zu den künstlerischen Beziehungen zwischen Frankreich und dem Alten Reich (1660-1740) », Jahrbuch der Staatlichen Kunstsammlungen Dresden, n° 31, p. 7-21). The multi-author work Versailles et l’Europe: l’appartement monarchique et princier, architecture, décor, cérémonial (dir. T. W. Gaehtgens, M. A. Castor, F. Bussmann et C. Henry, 2017) shows to what extent such processes of adaptation to local architectural traditions and ceremonial requirements could play an important role, particularly in the former Reich. Bearing in mind the new area of research sketched out above, we have thus given priority to the following approaches in the choice and treatment of contributions to the symposium: – a comparative perspective that takes account of the competing issues linked to the processes of adaptation and in which the focus on France and Germany is always placed in a broader multinational context, including other models such as the Netherlands, Spain, Great Britain and Italy; – a quantitative analysis making it possible to collect reliable statistical data on observed phenomena; – research relating to material evidence, centred on media and art; in addition to decorative objets d’art, it is based in particular on prints, as well as on more neglected forms of communication, such as medals and any object that could serve as ‘mediation’ after it was bought or received as a diplomatic gift in dynastic relations or political alliances; – an analysis of transfers that includes the sites where networks used by foreigners in France formed. Knights' academies, language schools, as well as foreign embassies in Paris have still not been sufficiently taken into account as places for socialising; – the shifting of the epistemological framework of the literary analysis of the travel accounts in question makes it easier to follow the transition from a descriptive, didactic form to a more subjective form of writing allowing space for emotions. ARCHITRAVE project website : https://architrave.eu. See the full programme of the symposium on the website of the Centre de Recherche du Château de Versailles. Organization of the symposium: Philipps-Universität Marburg; Centre de Recherche du Château de Versailles; Centre Allemand d’Histoire de l’Art Paris; Niedersächsische Staats- und Universitätsbibliothek Göttingen Scientific editor: Hendrik Ziegler Translators and copy-editors: Bernard Wooding, Jean-Philippe Follet, Jean-Léon Muller, Chrisoula Petridis, Alexandra Pioch, Marie-Paule Rochelois Electronic publication: 8 April 2022

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