Lunéville au miroir de Versailles : reflets d’un regard distancié (1698-1737)

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3 mai 2023

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Thierry Franz, « Lunéville au miroir de Versailles : reflets d’un regard distancié (1698-1737) », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, ID : 10.4000/crcv.26661


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Dès le xviiie siècle, le château de Lunéville est considéré comme le « Versailles » de la Lorraine, duché alors indépendant de son voisin le royaume de France, auquel il sera officiellement rattaché en 1766, à la mort du dernier duc, Stanislas Leszczyński (1677-1766), ancien roi de Pologne et beau-père de Louis XV. Pourtant, l’étude des chantiers des résidences reconstruites par ses prédécesseurs conduit à nuancer l’idée d’une copie servile du modèle français. Le duc Léopold (1679-1729), formé à la cour impériale à Vienne, et son épouse la duchesse Élisabeth-Charlotte d’Orléans (1676-1744), nièce de Louis XIV qui a grandi à Versailles, ont uni ces références culturelles dans leurs aspirations pratiques, matérialisées dans leurs appartements des palais de Nancy et plus encore de Lunéville. L’architecture et le mobilier mettent en exergue un cérémonial du quotidien élaboré par le duc et la duchesse, comme une symbiose entre les références française et impériale. La préservation de leur vie intime, selon un exemple venu de Vienne, était contrebalancée par une exposition très significative de la personne de la duchesse, en particulier lors de la cérémonie de sa toilette publique, trait distinctif de la culture de cour originale développée en Lorraine au début du xviiie siècle.

Since the eighteenth century, the Château de Lunéville has been considered the ‘Versailles’ of Lorraine, a duchy that was then independent of its western neighbour, the kingdom of France, to which it was officially attached in 1766, on the death of the last duke, Stanislas Leszczyński (1677–1766), former king of Poland and father-in-law of King Louis XV. However, a study of the worksites of the residences rebuilt by his predecessors leads us to qualify the idea of a slavish copy of the French model. Duke Leopold (1679–1729), who trained at the imperial court in Vienna, and his wife, Duchess Elisabeth Charlotte d’Orléans (1676–1744), a niece of Louis XIV who grew up in Versailles, combined these cultural references in their practical aspirations, which were given material form in their apartments in the palaces of Nancy and, even more so, Lunéville. The architecture and furnishings highlight a daily court etiquette created by the duke and duchess in a symbiosis of French and imperial references. The preservation of their private life, following an example from Vienna, was counterbalanced by a very significant display of the duchess’s person, especially during the ceremony of her public toilette, a distinctive feature of the original court culture developed in Lorraine in the early eighteenth century.

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