23 octobre 2019
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Françoise Chastang, « Contraintes du corps en psychiatrie », Cahiers de la recherche sur les droits fondamentaux, ID : 10.4000/crdf.558
Le thème des « contraintes du corps en psychiatrie » est un vaste sujet, qui débute avec l’exclusion des fous hors de la cité, pour parvenir aujourd’hui dans une société qui intègre le malade mental dans la cité, et qui parle de santé mentale plus que de psychiatrie. La psychiatrie décline les valeurs de l’éthique comme toute autre spécialité médicale confrontée à la souffrance d’autrui. La contrainte du corps est une réalité qui n’est jamais une banalité en psychiatrie. C’est une violence qu’un être humain a le pouvoir d’exercer dans le cadre de sa profession sur un autre être humain, et le professionnel qui agit ainsi doit être capable d’en expliciter les raisons humaines, professionnelles et éthiques. Chaque acte de contrainte devrait pouvoir être sous-tendu par un bénéfice réel, et permettre de libérer, comme Pinel face aux aliénés, la personne vulnérable de ses temporaires entraves psychiques.