Devenir porte-parole durant l’ère des révolutions : le lent et (parfois) difficile parcours des avocats du Québec colonial

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11 mars 2022

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Jean-Philippe Garneau, « Devenir porte-parole durant l’ère des révolutions : le lent et (parfois) difficile parcours des avocats du Québec colonial », Criminocorpus, revue hypermédia, ID : 10.4000/criminocorpus.3391


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Cet article fait ressortir la dimension politique de l’histoire de la profession d’avocat dans le Québec d’avant 1840. La société coloniale qui s’établit au XVIIe siècle sur les rives du fleuve Saint-Laurent connaît une trajectoire marquée par un changement de métropoles (1763) et une effervescence révolutionnaire dont les Rébellions de 1837-1838 constituent l’aboutissement le plus évident. C’est dans ce contexte parfois mouvementé que le regard se porte tout particulièrement sur l’avocat comme porte-parole et défenseur de la population, en examinant ses difficiles conditions de possibilités et sa place au sein d’un ordre politique colonial confronté aux aspirations libérales. L’article interroge d’abord la lente émergence de la profession au XVIIIe siècle, en faisant ressortir les facteurs liés à l’État, le marché et la culture (juridique). Dans un second temps, il se concentre sur les avocats qui, au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, ont pris la parole et tenu la plume, au tribunal comme dans l’espace public. En dernière analyse, la figure du défenseur existe bel et bien dans le Québec britannique, capable de susciter l’indignation ou d’exprimer les revendications du plus grand nombre. Mais elle apparaît sous les traits d’hommes de loi qui, délaissant l’espace étriqué du tribunal, critiquent le régime colonial sur d’autres tribunes, à l’assemblée législative ou dans la presse d’opinion.

This article highlights the political side of the history of the legal profession in colonial Quebec. Established by the French in the 17th century and ceded to the British in 1763, the colony of Canada experienced the American turmoil in the 1770s and even had its revolutionary uprising, albeit unsuccessful, in 1837-1838. With that peculiar and hectic historical path in mind, the paper addresses the problem of the lawyer as a spokesperson and legal defender in a colonial order facing growing liberal aspirations. Firstly, it tackles the problem of the slow emergence of the legal profession in the 18th century in an Atlantic perspective. Factors such as state power and (legal) culture are more specifically pinpointed to explain the uneasy rise of the Quebec bar. Secondly, the paper focuses on the turn of the 18th and 19th centuries, at a time when some of the lawyers became prominent political figures, while others contributed by their writings or their defence speeches to the nascent colonial public space. Without a doubt, the figure of the lawyer as a spokesperson did exist in colonial Quebec, sometime arousing general indignation or expressing more simply people’s claims. But those who were more prone to criticize the colonial regime were lawyers that dedicated themselves to the public sphere and were active on other forums, the legislature or the press in particular.

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