10 décembre 2021
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Jason Julliot, « Le cas du metal symphonique, entre dégénérescence d’un art de l’extrême et exaltation du culte de la puissance », Criminocorpus, revue hypermédia, ID : 10.4000/criminocorpus.4127
Apparu à la fin des années 1990, le metal symphonique est un style musical qui divise les amateurs de metal. Ce statut inconfortable est notamment dû à sa dimension composite, qui associe un orchestre à la formation metal traditionnelle. Après avoir esquissé une définition du metal symphonique, cet article s’interroge sur la radicalité sonore dans le metal : en renversant l’équilibre en faveur d’instruments savants et en intégrant des chanteuses parfois lyriques, le metal symphonique s’apparente à un genre non violent, incompatible avec ce qui fait l’essence même du metal. Pourtant, en adjoignant toute la puissance d’un orchestre symphonique à la formation metal, en s’appropriant les codes du symphonisme néo-hollywoodien, et en concevant des spectacles démesurés, les musiciens de metal symphonique semblent bel et bien s’inscrire dans un « culte de la puissance ».