30 décembre 2008
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Jane E. Everson, « The epic tradition of Charlemagne in Italy », Cahiers de recherches médiévales et humanistes, ID : 10.4000/crm.2192
Les récits épiques sur Charlemagne, Roland et les pairs de France, connus en Italie dès le XIIe siècle, y sont récités et copiés en français jusqu’au XVe siècle. Cependant, au début du XIVe siècle, de nouvelles chansons de geste sont composées sous une forme linguistique hybride, en franco-italien ou en franco-vénitien, notamment dans la vallée du Pô. En Toscane, sous l’influence linguistique de Dante et de Boccace (lui-même auteur d’un récit épique en ottava rima, la Teseida), la mise en italien de ces récits va de pair avec l’invention de ce nouveau mètre, l’ottava rima, qui va bientôt s’imposer dans la poésie narrative italienne.La mise en prose de ces textes, déjà pratiquée au cours du XIVe siècle, culmine avec l’œuvre d’Andrea da Barberino au début du XVe siècle, avant de perdre de sa consistance. C’est alors au récit en ottava rima que reviennent la transmission et la floraison des chansons de geste dans l’Italie des XVe et XVIe siècles (à l’époque de la Renaissance et du renouveau de la culture classique). Leur succès est attesté par la quantité de titres produits et les nombreuses réimpressions de ces récits épiques. C’est seulement au XVIe siècle que ce genre décline; il subsiste dans la culture populaire après avoir joué un rôle d’innovation littéraire de premier plan.