Du rebond parodique

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20 juin 2011

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Patrice Uhl, « Du rebond parodique », Cahiers de recherches médiévales et humanistes, ID : 10.4000/crm.5653


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Résumé En Fr

During the XIIIth century, burghers and trouvères of the North went and theatricalise the fin’amor throughout the jeu-parti. If several pieces of the Recueil général des jeux-partis français betray some sort of « parodic temptation » (the XIV, XV, XVI, XIX, XX pieces and above all the CXXXVIII one), none of them has the radical nature of a parody that can be found in the CLXXIV et CLXXV pieces, entirely inspired by the Sottes Chansons of Ms. Douce 308.It is in Lorraine, a land usually considered as hardly representative of modern medieval literature, that about 1305-1310 there appears a final attempt at reviving the already somewhat worn-out machinery of the courtly debate. The ambition of the small literary coterie gathered at the court of Jean de Bar around Roland de Reims, no more no less, was, it seems, to ravish the light to the Arras avant-garde while its star was fading. Besides, the same circles in Lorraine are probably also at the origin of the Sottes Chansons of Ms. Douce 308, which inspire, in the same manuscript, the two parodic jeux-partis. This would corroborate the idea of an eastward migration of modern literature at the dawn of XIVth century.

Tout au long du XIIIe s., trouvères et bourgeois du Nord se sont amusés à théâtraliser la fin’amor à travers le jeu-parti. Si plusieurs pièces du Recueil général des jeux-partis français laissent filtrer quelque « tentation parodique » (XIV, XV, XVI, XIX, XX et surtout CXXXVIII), aucune ne possède le caractère de parodie radicale des pièces CLXXIV et CLXXV, qui se nourrissent intégralement des Sottes Chansons du Ms. Douce 308.C’est en Lorraine, terre d’ordinaire jugée peu représentative de la modernité littéraire au Moyen Âge, que, vers 1305-1310, se localise cette tentative extrême de relancer de l’intérieur la machinerie passablement épuisée du débat courtois. L’ambition du petit cénacle réuni à la cour de Jean de Bar autour de Roland de Reims paraît, ni plus ni moins, avoir été de ravir le flambeau à l’avant-garde arrageoise au moment où l’étoile de celle-ci déclinait. Il est du reste probable que les mêmes milieux lorrains soient également responsables des Sottes Chansons du Ms. Douce 308, dont se nourrissent, dans le même manuscrit, les deux jeux-partis parodiques. Ce qui conforterait l’idée d’un déplacement de la modernité littéraire vers l’Est au début du XIVe siècle.

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