Une étape contournée dans l’unification des pratiques computistes médiévales latines

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20 juin 2011

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Max Lejbowicz, « Une étape contournée dans l’unification des pratiques computistes médiévales latines », Cahiers de recherches médiévales et humanistes, ID : 10.4000/crm.5903


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Résumé En Fr

At the end of the year 386, Ambrose of Milan replies to a request from the bishops of Emilia, who wish to known the date of forthcoming Easters (during which, by an intriguing set of circumstances, Augustine of Hippo would be baptized). This text contains the first use of the nineteen-year solar-lunar cycle in latin computist practice. The arguments put forward by Krusch and Schwartz for seeing this letter as inauthentic, when analysed, turn out to be weak. The thesis defended by Charles Jones, that the letter contains interpolated passages, appears questionable. It seems preferable to consider it as an authentically Ambrosian work, following in particular the analysis of Zelzer, its editor in the CSEL—although several elements of this analysis are open to criticism. The rhetorical structure of the letter deserves to be examined closely. It is related to that of other writings of the bishop of Milan, bearing in mind the lack of familiarity of the letter writer with the subject being treated. Furthermore, the technical foundation of the letter brings out the role played by Arians of Homoian obedience in diffusion of this particular cycle, in the Greek world as much as in the Latin world. The origin of the legend of Pachomius receiving from an angel the revelation of the nineteen-year cycle is clarified.

Fin 386 : Ambroise de Milan répond à une demande des évêques d’Émilie, qui souhaitent connaître la date des prochaines Pâques, celles pendant lesquelles, par un curieux concours de circonstance, Augustin d’Hippone fut baptisé. Ce texte contient le premier témoignage d’une utilisation du cycle soli-lunaire de dix-neuf ans dans les pratiques computistes latines. Les arguments avancés par Krusch et Schwartz pour voir dans cette lettre un pseudépigraphe s’avèrent à l’analyse fragiles. Quant à la thèse défendue par Charles Jones – la lettre contiendrait des passages interpolés - elle apparaît à l’examen contestable. Il est préférable de la considérer comme un produit authentiquement ambrosien, à la suite notamment de l’analyse de Zelzer, son éditrice dans le CSEL - bien que plusieurs éléments de cette analyse prêtent le flanc à la critique. La structure rhétorique de la lettre mérite d’être examinée de près ; elle s’apparente à celle des autres écrits de l’évêque de Milan, sous réserve de tenir compte du manque de familiarité de l’épistolier avec le sujet traité. De surcroît, le substrat technique de la lettre permet de mettre en avant le rôle tenu par les ariens d’obédience homéenne dans la diffusion du cycle en cause, tant dans le monde grec que dans le monde latin. L’origine de la légende de Pachôme recevant d’un ange la révélation du cycle de dix-neuf ans s’en trouve éclaircie.

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