Primauté technologique ou antériorité sociale dans la mesure des mouvements sociaux ? Le cas du Sénégal et de la Tunisie

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26 mai 2020

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Benoît TINE et al., « Primauté technologique ou antériorité sociale dans la mesure des mouvements sociaux ? Le cas du Sénégal et de la Tunisie », Communication, technologies et développement, ID : 10.4000/ctd.1697


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Cette recherche réflexive vise à revenir sur les événements sociopolitiques ayant marqué au début des années 2000 le Sénégal et la Tunisie. Elle vise dans un premier temps à mettre en exergue deux points de césure qui ont caractérisé la littérature : la thèse de la primauté technologique ou encore les TIC génératrices de mouvements sociaux d’une part ; et d’autre part le postulat de l’antériorité sociale c'est-à-dire les TIC comme solubles dans les mouvements sociaux. Cet article interroge, dans un deuxième temps, les manières de faire un mouvement social et la multiplication des médiatisations et de diffusion des idées et des images dans les espaces numériques tels que Facebook, Twitter, You Tube et les Smartphones pour arriver à une position novatrice, médiane et heuristique. Cette articulation est d’autant plus intéressante qu’elle conjugue deux contextes qui sont rarement analysés ensemble dans le champ des sciences sociales à savoir le Sénégal d’un côté – considéré dans la littérature scientifique comme faisant partie des pays africains au sud du Sahara – et la Tunisie étudiée comme faisant partie dudit « monde arabe ». Par cette contribution, nous voulons briser cette catégorisation et montrer la filiation et la possibilité d’élaborer une recherche commune établissant des ponts entre ces deux pays. Notre démarche consiste dès lors à proposer une perspective médiane c’est-à-dire une approche communicationnelle remettant en question les schèmes explicatifs dominants. Elle a pour principal projet, dans un troisième temps de cet article, de dévoiler les enjeux liés à la technologisation de plus en plus repérable des mouvements sociaux.

This research sets out to develop a reflexive analysis of the socio-political events that took place in Senegal and Tunisia in the early 2000s. First, it highlights two rupture points which have marked the academic literature: on the one hand, the argument of the primacy of technology, that is, the idea that ICTs generate social movements and, on the other hand, the hypothesis of the anteriority of social phenomena, which implies that ICTs are merely soluble within social movements. The article then questions the ways in which social movements operate, and in particular the increase in the mediatisation and diffusion of ideas and images through digital sites, such as Facebook, Twitter and You tube, and through Smartphones. This leads to a novel, intermediate and heuristic position, which is all the more interesting as it combines two contexts that have rarely been analyzed together in the social sciences, namely Senegal – considered in academic literature as belonging to sub-Saharan African countries – and Tunisia – considered as part of the so-called “Arab world”. We attempt to unsettle this categorization and to show that there exist links and that it is possible to develop common research that builds bridges between the two countries. This research hence questions through empirical analysis the dominant interpretations of the relationship between technologies and social movements. Its main objective, presented in the third section of the article, is to explore what is at stake in the increasingly observable process of technologization of social movements.

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