Les nouvelles dynamiques de mobilisation au Cameroun à l’ère du numérique : l’expérience des mouvements OTS et Mode Avion

Fiche du document

Date

29 octobre 2023

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2491-1437

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess



Sujets proches Fr

Web

Citer ce document

Christian Bios Nelem et al., « Les nouvelles dynamiques de mobilisation au Cameroun à l’ère du numérique : l’expérience des mouvements OTS et Mode Avion », Communication, technologies et développement, ID : 10.4000/ctd.9160


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En Es

Le développement du numérique dans la plupart des pays, qu’ils soient émergents ou non, a permis de rendre encore plus complexe l’étude du phénomène des mobilisations collectives (Casilli, 2010 ; Cardon, 2010). L’importante littérature optimiste présente ainsi Internet comme un média alternatif à la démocratie représentative. La capacité du digital à redéfinir les frontières de l’action collective et à modifier la nature des résistances fait croire à une restructuration des modes de communication politique (Cardon, 2010). Si les luttes sociopolitiques ne peuvent se passer des médias dominants (Granjon, 2020), les nouveaux médias et réseaux sociaux numériques, à l’instar de Facebook, WhatsApp, Twitter, sont devenus un nouvel espace public de partage d’information et d’invitation à la mobilisation collective, à la mise en scène et à la prise de parole (Melucci, 1996; Neveu, 1999 ; Flichy, 2008; Dahlgren, 2009). Le Cameroun n’échappe pas à ce déferlement technologique où l’expression publique, à travers les canaux de communication classiques encore dominés par des systèmes de contrôle (Minfégue, 2013), est aujourd’hui dépendante des informations véhiculées sur la toile. Toutefois, il convient de souligner l’interdépendance qui caractérise les rapports conflictuels entre toutes les parties prenantes de la mobilisation (Tilly, Sidney, 2008 ; Olivier F., Isabelle S., 2010). Dans une démarche compréhensive, nous décrivons le processus de construction des groupes protestataires, les stratégies déployées et les actions contestataires, sans oublier l’impact de ces nouvelles dynamiques de participation dans le champ sociopolitique.

The development of digital technology in most countries, whether emerging or not, has made it even more complex to study the phenomenon of collective mobilizations (Casilli, 2010; Cardon, 2010). The important optimistic literature presents the Internet as an alternative medium to representative democracy. The capacity of digital technology to redefine the boundaries of collective action and to change the nature of resistance suggests a restructuring of modes of political communication (Cardon, 2010). While socio-political struggles cannot do without the dominant media(Granjon, 2020), new digital media and social networks, such as Facebook, whatsaApp, Twitter, have become a new public space for sharing information, invitations to collective mobilization, staging and speaking out.(Melucci, 1996; Neveu, 1999; Flichy, 2008; Dahlgren, 2009). Cameroon is no exception to this technological wave where public expression, through the traditional media still dominated by the control systems (Minfégue, 2013), is today dependent on the information conveyed on the Web. However, it should be stressed that there is a lack of interdependence between all the parties involved in mobilization (Tilly; Sidney, 2008, Olivier F.; Isabelle S., 2010). In a comprehensive approach, we describe the process of building protest groups, strategies and protest actions, as well as the impact of these new dynamics of participation in the sociopolitical space

El desarollo de la technogía digital en la mayoría de los países, emergentes o no, ha complejizado aún más el estudio del fenómeno de las movilizaciones colectivas (Casilli, 2010; Cardon, 2010).La importante literatura optimista presenta así Internet como un medio alternativo a la democracia representativa. La capacidad de la technogía digital para redefinir los límites de l’acción colectiva y modificar la naturaleza de la resistencia sugiere una reestructuración de los modos de comunicación política (Cardon, 2010). Si las luchas socio políticas no pueden prescindir de los medios dominantes (Granjon, 2020), los nuevos medios digitales y las redes sociales, como Facebook, WhatsApp, Twitter, se han convertido en un nuevo espacio público para compartir información e invitar a la mobilización colectiva, la puesta en escena y la expresión (Melucci, 1996; Neveu, 1999; Flichy, 2008; Dahlgren, 2009). Camerún no es inmune a este auge tecnológico en el que la expresión pública, a través de canales de comunicación tradicionales todavía dominados por sistemas de control (Minfégue, 2013), depende hoy de la información transmitida en la web. Sin embargo, conviene enfatizar l’interdependencia que caracteriza las relaciones conflictivas entre todos los actores de la movilización (Tilly; Sidney, 2008, Olivier F.; Isabelle S., 2010). De manera integral, describimos el proceso de construcción de grupos de protesta, las estrategias y acciones de protesta, sin olvidar el impacto de estas nuevas dinámicas de participación en el espacio sociopolítico.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en