Discussing ethnohistory: The Blin between periphery and international politics in the 19th century

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8 octobre 2007

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Wolbert G.C. Smidt, « Discussing ethnohistory: The Blin between periphery and international politics in the 19th century », Arabian Humanities, ID : 10.4000/cy.1373


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Les pays frontaliers sont souvent soumis à des tensions en tous genres et peuvent être considérées comme des laboratoires pour des nouveaux projets politiques ou culturels. Le pays du peuple Blin, situé au centre-nord de l’Érythrée actuelle, en est un parfait exemple, tout particulièrement entre les années 1840 et les années 1880. À l’origine, ce pays était paisible du fait de son isolement, et la vie politique s’organisait de façon autonome, avec un minimum d’interventions extérieures. L’intrusion de l’Égypte, en 1840, dans la région adjacente du Taka, au Soudan, changea la donne. Dans les années 1850 des « brokers » de tous pays – religieux, comme des missionnaires catholiques, ainsi qu’académiques-explorateurs, comme des orientalistes – apparurent dans la région, immédiatement suivis des représentants de l’impérialisme occidental: les vice consuls britanniques et franc,ais du port de Massaoua. À la même époque l’Ethiopie réunie essaya de regagner son influence perdue sur ses régions frontalières et notamment la province de Hamasen, dont les Blins du Bogos étaient traditionnellement les vassaux. L’expansion de l’Egypte au Soudan avait pour conséquence des raids violents et récurrents sur le territoire des Blins, ce qui donna l’occasion aux consuls et missionnaires – et leurs collaborateurs académiques concernés – d’intervenir, de déclarer le peuple Blin sous leur protection, et de libérer des femmes et des hommes Blins qui vivaient sous le joug de l’esclavage. Les orientalistes, les missionnaires et les consuls apparurent aux Blins comme les vecteurs d’une seule et même idée: l’inclusion des Blins dans une sphère d’influence européenne. Ils relevèrent activement les défis qui s’offraient à eux de toutes parts. Pendant que les Blins du Bogos acceptaient leur allégeance aux /Hamasen, ils assurèrent aussi leur protection internationale en se convertissant massivement au catholicisme. Les Blins du /Hal/hal se convertirent à l’Islam, afin de parer aux raids futurs des vassaux du Soudan Égyptien. Cet article vise a montrer que la stratégie principale des Blins a été de participer activement à la nouvelle présence des pouvoirs dominants, que ce soit sur le plan politique ou religieux, et que cette adaptation leur a permis de préserver leur système très sophistiqué d’autonomie interne, fondé sur une confédération non centralisée, un réseau reliant entre eux les différents chefs Blins.

Borderlands, which are often experiencing challenges of different kind, can be regarded as a "laboratory" for new political or cultural projects or solutions. The country of the Blin ethnic group in northern-central Eritrea was such a land, especially between the 1840’s to 1880’s. Originally living in peaceful isolation, autonomously organizing their political live with a minimum of external intervention, this changed with the arrival of expanding Egypt in the adjacent Sudanese region of Taka in 1840. In the 1850’s, international brokers of religion – Catholic missionaries – and of academic exploration – Orientalists – appeared in the region, immediately followed by agents of imperialism – the British and French vice consuls of the port of Massawa. Simultanously reuniting Ethiopia sought to regain lost influence in the borderregions, including the Hamasen province, with the Blin of Bogos as their historic vassals. The Egyptian expansion resulted in the regular appearance of violent raids against the Blin, which gave a chance to the consuls and missionaries – with the few academics involved as their collaborators – to intervene, declare the Blin as protected by them and free the enslaved Blin men and women. Orientalists, the mission and consuls appeared to the Blin as agents of one idea: the inclusion of the Blin into the sphere of European influence. The Blin actively responded to the new challenges from all sides. While the Blin of Bogos accepted their vassalry towards /Hamasen, they also assured international protection by converting to Catholicism in great numbers. The Blin of Halhal converted to Islam, thus avoiding future raids from vassals of Egyptian Sudan. This article argues that the main strategy of the Blin was that of an active adaptation to political and religious domination by greater powers, which allowed them to preserve their highly developed internal autonomy, based on an age-old non-centralized confederacy (network) of Blin leaders.

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