7 juin 2024
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Susanne Dahlgren, « Revisiting the Issue of Women’s Rights in Southern Yemen », Arabian Humanities, ID : 10.4000/cy.2039
Les deux Yémen ont été les premiers États de la péninsule Arabique à produire une loi complète sur le mariage. La loi du sud (1974) peut être considérée comme une lecture moderniste de la charia, tandis que le code rédigé dans le Nord (1978) mêle coutumes locales et charia. Ils ont tous les deux été remplacés à l’été 1992 par une loi commune du Statut personnel. Dans cet article, j’expose les dispositions de ces trois codes de la famille à la lumière de la jurisprudence et des coutumes locales, et je les compare aux lois de la famille édictées dans d’autres pays arabes. Selon moi, les débats concernant les lois sur le mariage changent dans le temps, en se faisant l’écho des débats politiques. En outre, la complaisance de la charia est considérée différemment par les débatteurs de la réforme du mariage selon les périodes historiques au Yémen. Cela est évident si l’on observe les dernières tentatives de réforme, comme celle qui a donné lieu à la controverse sur le mariage des enfants. Cet article se fonde sur un travail de terrain ethnographique, mené au Yémen du Sud (1988–1989) et dans la république du Yémen dans les années 1990 et 2000 — trois années en tout —, et sur l’étude du droit islamique.