7 juin 2024
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Paul Marcel Kurpershoek, « Praying Mantis in the Desert. The Najdi Poet Ibn Subayyil Consumed with Love for the Bedouin », Arabian Humanities, ID : 10.4000/cy.2962
ʿAbdallah b. Subayyil (mort en 1933) est le dernier grand poète de ghazal de l’ère pré-pétrolière dans l’Arabie centrale. Il était le chef de la petite mais très ancienne ville de Nifī. Il est réputé pour ses vivantes descriptions des tribus bédouines qui passaient l’été aux puits d’eau de Nifī, ainsi que des beautés bédouines dont il était tombé amoureux. Il est considéré comme un éminent représentant de la tradition nabaṭī, un langage du désert fait d’un mélange d’arabe vernaculaire et d’arabe classique. L’auteur présente ici quatre poèmes qu’il a enregistrés en 1989 auprès d’un rāwī (conteur) bédouin. Deux d’entre eux faisaient partie de la « correspondance poétique » d’Ibn Subayyil avec Ibn Zirībān, un chef guerrier de la tribu Muṭayr. Les deux autres mettent en scène le délicat sujet de son amour pour les belles de la tribu ʿUtayba — celle-là même qui devait, plus tard, s’installer à Nifī et éclipser le clan auquel appartenait Ibn Subayyil, ainsi que le suggère le titre de l’article.