Les réseaux de firmes multinationales dans les villes d’Europe centre-orientale

Résumé Fr En

Vingt ans après la dislocation du bloc communiste, les villes d’Europe centre-orientale se sont intégrées à des degrés divers au nouveau système économique libéral au sein duquel elles sont désormais amenées à évoluer. Cette intégration est soumise tant à d’anciennes logiques issues des héritages communistes, voire antérieures à cette période, qu’aux processus généraux contemporains de la mondialisation. L’analyse des réseaux de firmes multinationales dans les villes de cette partie du monde permet d’évaluer l’intégration des villes d’Europe centre-orientale en adoptant une approche empirique et comparative et d’en souligner les principaux facteurs. Elle révèle le poids de l’Europe de l’Ouest dans l’internationalisation de l’économie des villes d’Europe centre-orientale (y compris pour Kiev), face à une influence russe limitée en termes de nombre d’entreprises. Dans ces réseaux, les positions des villes d’Europe centre-orientale sont équivalentes du fait de leurs nombreuses positions de dépendance, et leurs échanges réciproques sont très limités, montrant une région peu cohérente en termes d’échanges d’entreprises multinationales.

More than twenty years after the collapse of the former eastern bloc, cities in central-eastern Europe are nowadays unevenly integrated to the new liberal economic system in which they are now likely to evolve. This integration was, on one hand, subject to former communist heritages and even to the previous period, and on the other hand subject to the new processes directly inherited from the new economic logic such as globalization. Network analysis of multinational firms in this area of the world can be useful in underlining different mechanisms directly issued from these logics. An empirical and comparative approach is adopted to catch and explain this phenomenon of integration of cities in Central-Eastern Europe to the world. It reveals the weight of Western Europe in the internationalization of the economy of the cities of East Central Europe (including Kiev), facing a Russian influence limited in terms of number of companies. The positions of the East Central European cities are equivalent with respect to their intense subsidiarity to foreign firms. Besides, their reciprocal trade is very limited, showing little consistency in terms of exchange of multinational companies.