Analyse de la dimension spatiale des conflits homme/faune sauvage dans la réserve de développement durable de la rivière Uatumã (Amazonas, Brésil)

Fiche du document

Date

8 novembre 2016

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1278-3366

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Guillaume Marchand, « Analyse de la dimension spatiale des conflits homme/faune sauvage dans la réserve de développement durable de la rivière Uatumã (Amazonas, Brésil) », Cybergeo : revue européenne de géographie / European journal of geography, ID : 10.4000/cybergeo.27807


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Depuis les années 1990, un grand nombre de disciplines scientifiques s’intéressent aux conflits entre humains et faune sauvage, ce qui pourrait être résumé à toute forme d’interaction ayant un impact négatif pour l’une ou l’autre des parties. Le présent article vise à mettre en évidence la dimension spatiale de ces conflits à partir d’une recherche menée dans la Réserve de développement durable de la rivière Uatumã, une aire protégée habitée de l’État d’Amazonas au Brésil. Des enquêtes approfondies auprès de 58 personnes ont permis de recenser, entre janvier 2011 et janvier 2013, 258 interactions négatives avec la faune sauvage. Celles-ci ont débouché sur des dégâts matériels relativement importants (35,3 % des cultures de subsistance ont été perdus ainsi que 25,5 % des animaux de ferme) et provoqué l’abattage de 283 animaux sauvages, dont certains appartiennent à des espèces menacées localement d’extinction (jaguars, loutres géantes). Une grande partie de notre argumentaire vise à montrer comment ces conflits proviennent d’une part de la façon dont l’espace est organisé (des changements récents dans les modalités d’habitat favorisent les attaques d’animaux sauvages), d’autre part d’un certain nombre de critiques faites par les populations locales à l’encontre de la requalification de leur territoire en aire protégée, ainsi que d’un ensemble de représentations individuelles et collectives quant à la « juste place » des animaux sauvages.

Since the 1990s, many researches have been conducted within diverse academic fields on conflicts between humans and the wildlife. This type of conflict may be defined as any form of interaction resulting in a negative impact for either side. This paper aims to reveal the spatial dimension of the human-animal conflicts, based on fieldwork made in the Reserve of sustainable development of the Uatumã River, an inhabited protected area located in the state of Amazonas in Brazil. Detailed interviews of 58 informants between January 2011 and January 2013 resulted to the census of 258 negative interactions involving wildlife. These interactions led to relatively extensive damage (loss of 35.3% of subsistence crops and 25.5% of farm animals) and caused the killing of 283 wild animals, some of them belonging to locally threatened species (jaguars, giant otters). Our analysis shows what these conflicts are produced by: the current spatial organization (recent changes in habitat configuration facilitate wildlife attacks); a formulated resentment from local populations toward the requalification of their territory into a protected area, and a set of individual and collective representations about the "right place" of the wild animals.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en