Les zones urbaines « fantômes » de Hanoi (Vietnam). Éclairage sur le (dys)fonctionnement d’un marché immobilier émergent

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14 janvier 2019

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Clément Musil et al., « Les zones urbaines « fantômes » de Hanoi (Vietnam). Éclairage sur le (dys)fonctionnement d’un marché immobilier émergent », Cybergeo : revue européenne de géographie / European journal of geography, ID : 10.4000/cybergeo.31466


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Au début des années 1990, dans le prolongement des réformes ayant placé le Vietnam sur la voie de l’« économie de marché à orientation socialiste », un marché immobilier est réapparu dans les grandes villes du pays. À Hanoi, ville sur laquelle porte cet article, le marché immobilier est, depuis sa réémergence, particulièrement volatile et marqué par une succession de cycles d’emballement-récession. C’est dans ce contexte qu’ont émergé, à la fin des années 2000, des zones urbaines dites « fantômes ».À partir d’une approche empruntée à l'économie politique, l’analyse de l’apparition de ces zones « fantômes » met en lumière le « virage immobilier » pris par l’État-parti vietnamien. Ce virage s’est notamment traduit par l’adoption et la promotion, par les autorités étatiques, d’un nouveau modèle de production de l’espace urbain appelé « Nouvelles zones urbaines », par la monétisation de la ressource foncière et son accaparement par nombreux acteurs économiques (étatiques ou non) étroitement liés aux sphères politico-administratives. Ce travail révèle comment ces singularités de l’environnement politico-économique vietnamien ont façonné les pratiques en matière de développement urbain au cours des années 2000.

In the early 1990s, following the reforms that reoriented Vietnam’s economic system towards a “socialist-oriented market economy,” an urban real estate market reappeared in the country’s major cities. This paper focuses on Hanoi where this market has been particularly volatile since its re-emergence, marked by successive boom-bust cycles. This is the context in which “ghost” urban areas took form in the late 2000s.Using a political economic approach, the analysis of the emergence of “ghost” urban areas reveals the "real estate turn" taken by the Vietnamese Party State. This turn has notably involved the adoption and promotion by state authorities of a new urban space production model called “New Urban Areas,” the commodification of the land resource and its appropriation by many economic actors (public and private) closely connected to politico-administrative spheres. This study sheds light on how these specificities of Vietnam's political-economic environment shaped urban development practices during the 2000s.

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