17 janvier 2019
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Aude Nikiema et al., « Closer is not better. Distance and proximity in the use of health care by women living with HIV and AIDS in Ouagadougou (Burkina Faso) », Cybergeo : revue européenne de géographie / European journal of geography, ID : 10.4000/cybergeo.31502
La politique de santé en matière de VIH attache un intérêt particulier à la transmission du virus entre la mère et l’enfant depuis l’accouchement jusqu’au terme de l’allaitement. Les soins de PTME (Prévention de la Transmission du VIH de la Mère à l’Enfant) ont pour vocation d’aider la femme à réduire ce risque en offrant des services adaptés. Au Burkina Faso, les autorités multiplient l’offre de soin du VIH afin de réduire les distances entre établissements de soins et femmes porteuses du VIH. Cet article vise à définir le territoire dans lequel s’inscrivent ces pratiques de soins et quels sont les facteurs qui les déterminent ? L’étude menée à Ouagadougou (Burkina Faso) repose sur le suivi de 30 femmes fréquentant un service de PTME, depuis leur grossesse jusqu’au 6e mois de leur enfant, Ces femmes s’engagent avec application dans le suivi des visites médicales. Elles parcourent de longues distances dans un contexte physique difficile et avec des moyens de transport souvent précaires. Mais la relation entre distances parcourues et soins est inattendue. Alors que les études urbaines présentent la distance comme un facteur neutre dans le cadre de l’utilisation des structures de soins, nos travaux montrent l’éloignement comme un critère de fréquentation. Peu importe le moyen de déplacement, les femmes parcourent de longues distances pour le suivi PTME, contrairement aux soins ordinaires.