Oléoducs et gazoducs : catalyseurs d’enjeux de pouvoir sur des territoires dans l’Ouest canadien

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30 mars 2021

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Lucie Roudier et al., « Oléoducs et gazoducs : catalyseurs d’enjeux de pouvoir sur des territoires dans l’Ouest canadien », Cybergeo : revue européenne de géographie / European journal of geography, ID : 10.4000/cybergeo.36393


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En Colombie-Britannique (Canada), le projet d’extension de l’oléoduc TransMountain et le projet de construction du gazoduc Coastal GasLink ont suscité de vives contestations. Les opposants à ces projets d’aménagement du territoire sont avant tout des groupes d’Autochtones des Premières Nations. Or, les Premières Nations bénéficient de lois particulières en matière d’aménagement d’espaces les concernant. Ces lois obligent le gouvernement du Canada à les consulter sur certains projets. Aussi depuis quelques années la notion de consentement a émergé dans le débat. S’il n’existe pas d’obligation de recueillir le consentement de ces acteurs — à l’exception des projets sur des terres dont les Autochtones détiennent un titre explicitement reconnu — en Colombie-Britannique, la majorité du territoire n’est pas couvert par des traités qui auraient été conclus entre le Canada et les Autochtones. Cela ouvre la voie à des interprétations juridiques qui alimentent des représentations et diverses stratégies. L’objectif de l’article est d’explorer la diversité des positions des Premières Nations dans les conflits portant sur la construction d’oléoducs et de gazoducs, et d’exposer les jeux de pouvoir qui caractérisent ces projets d’aménagement. Pour cela, nous nous appuyons à la fois sur la théorie de l’acteur stratégique, que nous enrichissons d’un volet territorial, et sur l’analyse de systèmes géopolitiques locaux en Colombie-Britannique. Cela permet d’analyser les répercussions de projets de gazoducs ou oléoducs à l’échelle locale.

In British Columbia (Canada), the TransMountain pipeline expansion project and the Coastal GasLink pipeline construction project have been the subject of intense controversy. Opponents to these land use projects are primarily First Nations Native groups. In a context of reconciliation between the federal government and Native peoples, First Nations benefit from specific laws requiring the Government of Canada to consult them on certain types of projects. The concept of consent has consequently emerged in the debate. There is currently no legal requirement to obtain consent, except for projects on land where the Native peoples have an explicitly recognized title. However, in British Columbia, most of the provincial territory is not covered by treaties between Canada and First Nations, and this opens the way to legal interpretations that fuel representations, sometimes contradictory, and various strategies. The purpose of this article is to explore the diversity of First Nations’ positions in conflicts over the construction of oil and gas pipelines in British Columbia, and to expose the power games that characterize these development projects. To do this, we rely both on the theory of the strategic actor, which we enrich with a territorial component, and on the analysis of local geopolitical systems in British Columbia, in order to analyze the repercussions of gas pipeline projects.

En la provincia canadiense de la Columbia Británica, el proyecto de extensión del gasoducto TransMountain y el de construcción del Coastal GasLink han provocado un álgido debate. Los opositores a estas iniciativas de planificación del territorio son, ante todo, grupos nativos pertenecientes a pueblos originarios. Tales actores, se benefician de leyes específicas en materia de ordenamiento territorial, las cuales obligan al Gobierno canadiense a realizar la consulta a tales pueblos frente determinados proyectos. Además, recientemente ha surgido el debate en torno a la noción de consentimiento. Si bien solo existe la obligación de obtener tal consentimiento cuando se trata de proyectos que involucran sus tierras reconocidas explícitamente mediante título en la Columbia Británica, la mayoría del territorio no estaría cubierto bajo tal marco u otros entre Canadá y los pueblos originarios, abriendo la puerta a interpretaciones jurídicas que se alimentan de diversas representaciones y estrategias. El objetivo de este artículo es explorar la diversidad de posiciones de los pueblos originarios en los conflictos generados por la construcción de oleoductos y gasoductos, y exponer los juegos de poder que caracterizan tales proyectos. Para esto, nos apoyamos tanto de la teoría de actores que enriquecemos con una componente territorial, como del análisis de los sistemas geopolíticos locales de la Columbia Británica, permitiendo así analizar el impacto de los proyectos de gasoductos u oleoductos a nivel local.

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