« Quantifier » le paysage au long d’un itinéraire à partir d'un échantillonnage photographique au sol

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9 octobre 2014

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Madeleine Griselin et al., « « Quantifier » le paysage au long d’un itinéraire à partir d'un échantillonnage photographique au sol », Cybergeo : revue européenne de géographie / European journal of geography, ID : 10.4000/cybergeo.3684


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Les échantillonnages photographiques représentatifs d'un espace, enregistrés dans des banques d’images, permettent aujourd’hui d’avoir accès à un nouveau panel d’informations sur le paysage (architecture du paysage, ambiances, couleurs…). L’exemple présenté est issu d’une enquête permettant de caractériser de manière objective les paysages vus depuis deux projets d'itinéraires pédestres vers Compostelle en Franche-Comté. Il s’agissait de se mettre dans la situation des futurs utilisateurs en photographiant le paysage tel qu’il s'offre à la vue du piéton marchant vers Compostelle et d'apprécier la variation paysagère qui rythme la marche, pouvant la rendre agréable ou fastidieuse. À partir de l’analyse des photographies, traitées par triptyque, une typologie des paysages rencontrés est réalisée. La navigation dans les banques d'images et l'intégration dans un SIG permettent de visualiser les paysages tout au long des tracés. Une représentation en histogramme facilite la distinction visuelle des types et permet de dégager les variations, les “ rythmes ” du paysage. La prise en compte des processus de perception par les utilisateurs d’un espace montre à quel point le paysage se construit à travers les déplacements. Une même région, assez homogène au premier abord, va se révéler très diversifiée – en approche linéaire – par les rythmes qu'engendre la marche. Cette pratique permet de lier espace, mobilité et temporalité.

Photographic samplings representative of a space and recorded in an image database now give us access to a new set of information on the landscape (landscape architecture, atmosphere, colours...). The presented example is based on a survey that allows us to characterise landscapes in an objective manner, as seen from two different projected itineraries heading towards Santiago de Compostela from Franche-Comté. The point was to put ourselves in the position of future users by taking pictures of the landscape as it will be displayed, and thus viewed by the person walking towards Santiago. It also is to apprehend landscape variations that give a pace to the walk, making it pleasant or tedious. A typology of the encountered landscapes is being produced based on an analysis of the pictures, processed three at a time. Image banks and GIS tools then allow us to visualise landscapes as they are perceived all along the paths. A representation by histogram does facilitate the visual distinction of different types and makes it easier to assess landscape variations or "rhythms". The fact of taking into account the perception processes of the users of a space shows how landscape will appear strongly diversified – in a linear approach – by the rhythms of the walk. This way we can link space, mobility and temporality.

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