Espaces vacants et dégradation du cadre de vie dans une ville décroissante : le cas de Roubaix

Résumé Fr En Es

Alors que les espaces vacants, bâtis et non bâtis, sont considérés comme l’une des manifestations urbaines les plus vives des villes en décroissance et participent de la dégradation urbaine, la nature et l’ampleur de la relation entre espaces vacants et cadre de vie sont rarement explorées. L’article propose d’examiner cette relation à partir d’une enquête qualitative auprès d’usagers et d’un relevé de terrains dans deux quartiers d’une ville décroissante française : Roubaix. Il rend compte de la manière dont les espaces vacants génèrent des désordres environnementaux et matériels, touchant fortement la perception du cadre de vie. Il témoigne également d’un ensemble d’effets indirects participant à la dégradation systémique du cadre de vie. Ainsi, il offre une nouvelle perspective à la problématique de la vacance, au-delà des approches courantes des impacts de celle-ci sur la valeur immobilière et le sentiment d’insécurité.

While vacant spaces, both built and unbuilt, are considered to be one of the most striking urban manifestations of shrinking cities and participate in urban degradation, the nature and extent of the relationship between vacant spaces and living environment are rarely explored. The article proposes to examine this relationship based on a qualitative survey of users and a land survey in two districts of a shrinking French city : Roubaix. It gives an account of the way in which vacant spaces generate environmental and material disorders, strongly impacting the perception of the living environment. It also testifies to a set of indirect effects participating in the systemic degradation of the living environment. Thus, it goes beyond the conventional debates on the effects of vacant spaces on real estate value and the feeling of insecurity, by showing the existence of multiple effects and significant consequences on the users’ representations.

Mientras que los espacios vacíos, construidos y no construidos, son considerados como una de las manifestaciones urbanas más representativas de las ciudades que experimentan un declive demográfico, formando así parte de la degradación urbana, la naturaleza y amplitud de la relación que se construye entre estos espacios y la calidad de vida son poco explorados. Este artículo examina esta relación a partir de una investigación cualitativa mediante entrevistas y trabajo en terreno en dos barrios de la ciudad francesa Roubaix. Los resultados, dan cuenta de la manera en cómo los espacios vacíos generan problemáticas medioambientales y materiales, que impactan fuertemente la percepción que se tiene de la calidad de vida, testimoniando además, un conjunto de efectos indirectos que se desarrollan en la degradación sistemática de esta. Así, se ofrece una nueva perspectiva a la problemática del vacío, más allá de los enfoques corrientes de los impactos de ésta sobre el valor inmobiliario y sentimiento de inseguridad.