Explorer la répartition spatiotemporelle des piqûres de tiques sur les humains en France : la température moyenne comme indicateur du risque acarologique

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19 mars 2024

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Khaldoune Hilami et al., « Explorer la répartition spatiotemporelle des piqûres de tiques sur les humains en France : la température moyenne comme indicateur du risque acarologique », Cybergeo : revue européenne de géographie / European journal of geography, ID : 10.4000/cybergeo.40927


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Parmi les maladies à transmissions vectorielles, les maladies à tiques (dont la Borréliose de Lyme) sont celles dont la fréquence des cas est en constante augmentation. L’Europe et l’Amérique du Nord sont particulièrement concernées dans les régions tempérées. Comme il existe une saisonnalité des piqûres de tiques, plus de signalement en été, moins en hiver, nous nous sommes demandés s’il existait des marqueurs climatiques permettant de connaître le début de la saison du risque acarologique pour en informer le public. Grâce à programme de sciences participatives de l’INRAe, CiTIQUE, 22 000 cas géolocalisés en France de piqûres de tiques sur des humains ont été collectés, entre juillet 2017 et avril 2020. Ces signalements ont été appairés avec les conditions météorologiques (issues des bases Météo-France et Dark Sky) qui régnaient au lieu et à la date de chacune des piqûres signalées. Parmi toutes les variables analysées, la température quotidienne moyenne est le meilleur indicateur. Mesurée lors des signalements, elle est significativement plus élevée de presque 6°C que celle du jeu de données témoin (mesure sur des semis de points aléatoirement distribués sur le territoire métropolitain). Cet écart de températures permet d’aller au-delà de la seule activité des tiques à la recherche d’un hôte (l’aléa) et d’intégrer l’enjeu humain – lorsque celui-ci est présent et suffisamment "accessible" (tenue, comportement) – pour que l’interaction transforme l’aléa en risque. Dans le cadre d’un "porter à connaissance" par les pouvoirs publics vers les citoyens qui fréquentent les espaces de nature, cet indicateur est le plus facilement manipulable parmi ceux étudiés dans cet article.

Among vector-borne diseases, tick-borne diseases (including Lyme borreliosis) are those whose incidence is constantly on the rise. Europe and North America are particularly affected in temperate regions. As there is a seasonal pattern to tick bites, with more reports in summer and fewer in winter, we wondered whether there were any climatic markers that could be used to identify the start of the tick-borne risk season, so that the public could be informed. Thanks to INRAe's participatory science program, CiTIQUE, 22,000 geolocated cases in France of tick bites on humans were collected, between July 2017 and April 2020. These reports were matched with the weather conditions (from the Météo-France and Dark Sky databases) prevailing at the location and date of each reported bite. Of all the variables analyzed, average daily temperature was the best indicator. Measured at the time of the reports, it is significantly higher by almost 6°C than that of the control dataset (measured at randomly distributed points across mainland France). This temperature difference allows us to go beyond the mere activity of ticks in search of a host (the hazard) and to integrate the human factor - when present and sufficiently "accessible" (dress, behavior) – so that the interaction transforms the hazard into a risk. This indicator is the most easily manipulated of those studied in this article, in the context of public authorities "informing" citizens who frequent nature areas.

Entre las enfermedades transmitidas por vectores, las ocurridas por ixodoideos (incluida la borreliosis de Lyme) va en constante aumento donde Europa y América del Norte se ven particularmente afectadas en las regiones templadas. Al existir una estacionalidad en las picaduras de garrapatas con más reportes en verano y menos durante el invierno, este trabajo se interroga si existen marcadores climáticos que permitan conocer el inicio de la temporada de riesgo acarológico y así informar al público. Gracias al programa de ciencia participativa del INRAe, CiTIQUE, se recopilaron 22.000 casos geolocalizados en Francia de picaduras de garrapatas en humanos entre julio del 2017 y abril del año 2020. Tales informes se compararon con las condiciones meteorológicas (de las bases de datos Météo-France y Dark Sky) del lugar y fecha de cada una de las picaduras reportadas. Entre todas las variables analizadas la temperatura promedio diaria fue el mejor indicador. Esta es significativamente superior en casi 6°C al del conjunto de datos de control (medida sobre semi puntos distribuidos aleatoriamente en el territorio metropolitano). Tal diferencia de temperaturas permite ir más allá de la sola actividad de las garrapatas en busca de un huésped (el peligro) e integrar la cuestión humana –cuando está presente y suficientemente “accesible” (vestimenta u comportamiento)- para que la interacción transforme el peligro en riesgo. Así, este indicador es uno de los más sencillos a manipular permitiendo ser parte de la "sensibilización" por parte de las autoridades a los ciudadanos que frecuentan los espacios naturales.

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