Géocriminologie, quand la cartographie permet aux géographes d’investir la criminologie

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8 juin 2007

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Claire Cunty et al., « Géocriminologie, quand la cartographie permet aux géographes d’investir la criminologie », Cybergeo : revue européenne de géographie / European journal of geography, ID : 10.4000/cybergeo.7058


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Le recours aux cartes et aux systèmes d'information géographique s'est développé en France dans le domaine de la délinquance et de la sécurité à la fin des années quatre-vingt-dix. L’objectif de cet article est de présenter le contexte de ce développement et de préciser les différents types d’usages de la carte. Dans un premier temps nous exposons le contexte théorique et politique dans lequel l’approche spatiale de la délinquance a émergé en France. Dès les années quatre-vingt, la focale portée par les criminologues sur les actes délinquants et non sur les individus délinquants suscite aussi l’intérêt des géographes qui cherchent à expliquer les conditions locales du passage à l’acte. En France, il faut attendre la fin des années quatre-vingt-dix avec la mise en place des politiques de prévention situationnelle et des contrats locaux de sécurité pour voir se développer les analyses spatiales de la délinquance. Cet article propose dans un second temps, à partir de l'expérience des auteurs dans différentes institutions et entreprises (INHES, RATP, SNCF), une classification des usages appliqués de la carte dans le domaine de la sécurité en fonction de trois critères : le temps, l'espace et la variété des sources d'information. Deux usages à vocation opérationnelle sont d'abord distingués : l'usage de connaissance et l'usage tactique. La carte est un outil pour les acteurs de terrain qui peuvent ainsi connaître la situation sur le territoire qu’ils sécurisent et organiser leurs actions. Deux autres usages à vocation analytique sont ensuite identifiés : l'usage stratégique et l'usage politique. Ils concernent un public de décideurs, qui disposent, grâce aux cartes, d'un outil d'aide à la décision et d'évaluation des politiques menées.

The aim of this article is to expose the context in which the mapping and the use of Geographical Information Systems within the field of crime and security can be expanded, and also to show the various uses of maps through different experiences. First, we will consider the theoretical and the political context in which the spatial approach of crime emerged in France. The major change took place in the early 80’s, when the object studied in criminology changed. Focus on crime as an act, instead of crime as a delinquent person, would allow geographers to develop a new approach based on explanations linked to the local conditions in which the delinquent act took place. However, the use of maps and Geographical Information Systems within the field of crime and security only expanded in France in the late 90’s. This development of spatial analysis of the delinquent act was linked with the situational crime prevention politics and the implementation of the “Contrats Locaux de Sécurité” (Local security contracts). Secondly, this article proposes a classification of map uses in the security field considering three points of view: time, space and variety of data types. This typology is drawn from the authors various experiences in several French institutions and/or companies (INHES, RATP, SNCF). First of all, two operational uses are pointed out: knowledge and tactical use. Maps are here shown as a tool for local actors in order to assess their knowledge of the location of the delinquent acts and to organize the prevention and struggle against crime. Then two analytical uses are identified: strategic and political use. In these perspectives, the map is on the one hand a decision-making tool and on the other hand a tool for the evaluation of the efficiency of the actions implemented against crime.

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