11 octobre 2021
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Jean-Claude ROUX et al., « L’éperon barré du Rocher du Causse, Claret, Hérault (VIe-Ve s. av. n. è.) : un enclos pastoral ? », Documents d’archéologie méridionale, ID : 10.4000/dam.5923
Au Nord de Montpellier, en bordure du causse de l'Hortus, l'éperon barré du Rocher du Causse occupe la partie supérieure d'un petit plateau triangulaire sous la forme d'une avancée rocheuse dominant la plaine. Occupé une première fois au Néolithique final et au Bronze ancien, le lieu est réinvesti au VIe-Ve s. av. n. è. avec la construction d'un rempart/mur de clôture en pierre sèche qui barre le plateau à mi-pente. Il présente un type de construction original d’unités fonctionnelles appuyées contre la courtine sous la forme d’une pièce contiguë à un espace ouvert clos sur trois côté et s’ouvrant vers la terrasse interne. Ces unités mixtes suggèrent, par leur plan et leur petite dimension, plutôt des abris « ponctuels » pour l’homme et son matériel. L’espace ouvert pouvait être fermé par une clôture légère favorisant un rôle de parcage pour isoler d’éventuels animaux. A l'extrémité de l'éperon, une unique maison domestique avec son mur de clôture est bâtie sur les ruines préhistoriques. La situation géographique du Rocher du Causse entre plaine et montagne, la légère inclinaison topographique du plateau ainsi que l'absence d'habitation à l'intérieur du vaste enclos suggèrent qu'il pourrait s'agir là non pas d’un habitat mais d’un point relais temporaire lié à un pastoralisme local pratiquant l’estivage inversé de type méditerranéen : c’est à dire la montée des troupeaux en hiver dans les garrigues immédiates durant les saisons humides et leur retour en plaine à la saison sèche estivale.