1 avril 2015
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Natalia Starostina, « On Nostalgia and Courage: Russian Émigré Experience in Interwar Paris through the Eyes of Nadezhda Teffi », Diasporas, ID : 10.4000/diasporas.213
Au lendemain de la révolution d’Octobre et de la guerre civile, de nombreux Russes immigrent en France, portant dans leurs bagages un vif sentiment de perte et une profonde nostalgie. Leur univers s’est effondré avec l’ancien régime russe et, de fait, le souvenir de la Russie impériale domine la littérature russe émigrée des années 1920. Malgré les difficultés matérielles, ces émigrés produisent une abondante littérature, sous forme de mémoires, journaux, de récits de la Grande Guerre et d’œuvres de fiction. Cet article se propose d’analyser l’expression de la nostalgie dans les œuvres de ces auteurs et principalement dans les romans et nouvelles de quatre écrivains, Ivan Bunin (1870-1953), Nadezhda Teffi (1872-1952), Romain Gary (1914-1980), et Elsa Triolet (1896-1970). Il s’agit aussi de comparer les différentes nuances de la nostalgie de l’entre-deux-guerres et de montrer comment les écrits de la deuxième génération d’immigrants russes ont introduit le thème de la nostalgie dans la littérature française et contribué à créer le mythe de la Belle Époque.