1 avril 2015
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Alina Crihana, « La vie comme un « roman » ou les mémoires d’un exilé « atypique » : Virgil Tănase – Un, deux, trois, la mort ! », Diasporas, ID : 10.4000/diasporas.215
Romancier, dramaturge, essayiste, metteur en scène, Virgil Tănase est probablement l’un des plus importants dissidents de l’époque Ceaucescu et, en même temps, une figure remarquable de l’élite intellectuelle exilée en France. « Invité » à quitter la Roumanie — en 1977 — par le régime dictatorial de Bucarest, cet écrivain continue à Paris son activité dissidente et reste un « rebelle » parmi les militants anticommunistes de l’exil. « Coupable de crime de lèse-majesté » contre le clan Ceaucescu, il est, en mai 1982, la cible d’un attentat de la Securitate, dont les plans criminels sont déjoués par la D. S. T., avec l’appui du président Mitterrand. Trente ans après l’« affaire Tănase », son protagoniste en fournit, à travers un « document policier et littéraire », le récit « romanesque » mais authentique, tout en dévoilant les rapports intimes existant entre l’expérience personnelle et le grand mécanisme de l’Histoire. Un, deux, trois, la mort ! est un livre fascinant sur la condition de l’écrivain confronté à la dictature, mais aussi sur le destin d’un exilé « atypique », qui affirme orgueilleusement sa vocation d’écrivain, au-delà de toute autre forme de dissidence.