Le réflexe métapoétique : le Miroir des Muses et les commentaires virgiliens

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21 décembre 2017

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Séverine Clément-Tarantino, « Le réflexe métapoétique : le Miroir des Muses et les commentaires virgiliens », Dictynna, ID : 10.4000/dictynna.1488


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L’interprétation métapoétique des textes antiques, des œuvres de la littérature latine en particulier, a trouvé en Alain Deremetz un de ses promoteurs les plus efficaces et elle trouve encore en lui un de ses représentants les plus consistants du point de vue théorique et méthodologique. Depuis la première édition du Miroir des Muses en 1995, cette manière d’interpréter les textes s’est diffusée, de manière irrégulière selon les communautés scientifiques ; elle est parfois devenue banale au point, peut-être, de faire oublier la nécessité de démonstrations systématiques et rigoureuses ; il arrive qu’elle s’attire encore des critiques, dues parfois à une connaissance insuffisante des pratiques avérées de certains auteurs antiques, de métaphores du poétique que ceux-ci se sont transmises, ont fait évoluer, ont même détournées. Cette étude propose deux exemples d’interprétation métapoétique discutés ou à discuter encore (un dans le centon virgilien Europa, le second dans la séquence qui unit Junon et Allecto dans l’Énéide), avant de présenter quelques attitudes à l’égard du métapoétique de la part de commentateurs ayant marqué l’histoire de l’interprétation : les commentateurs virgiliens majeurs que sont Juan Luis de la Cerda et Servius montrent qu’ils connaissent bien certaines métaphores et leurs usages, Servius apparaissant sensible à d’autres procédés de la réflexivité (ce que nous appelons aujourd’hui « tropics of allusivity » notamment) ; le cas de Muret commentant l’Ode I, 26 d’Horace ainsi que quelques autres exemples épars font naître, quant à eux, l’hypothèse que si le métapoétique n’est pas aussi représenté qu’on pourrait l’espérer dans les discours critiques jusqu’au XXe siècle, c’est parce qu’il était jusqu’alors surtout présent dans les poèmes – constitutif du faire poétique – et qu’il avait ainsi moins vocation à être analysé qu’à être imité et (re)mis en œuvre. Le parcours proposé n’est certainement pas exhaustif et il s’est surtout agi de présenter un certain nombre d’exemples-tests, sinon jalons, dans ce qui pourrait former une histoire utile de ce mode d’interprétation.

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