Les lecteurs de la Vie de Michel de Marillac. Censure, témoignage, écriture au xviie siècle

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31 août 2022

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Nicolas Schapira, « Les lecteurs de la Vie de Michel de Marillac. Censure, témoignage, écriture au xviie siècle », Les Dossiers du Grihl, ID : 10.4000/dossiersgrihl.5415


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Résumé 0

Les manuscrits de la Vie de Michel de Marillac constituent-ils une deuxième défaite pour l’adversaire de Richelieu vaincu lors de la journée des Dupes ? Resté à l’état de manuscrit, le travail de Lefèvre de Lezeau ne témoignerait-il pas d’abord que le combat était perdu d’avance ? Que la tentative de réaliser une hagiographie de Marillac, et de refaire par là, peut-être, un étendard de son nom était vouée à l’échec au xviie siècle ? Une telle vision tient largement au soin accordé au manuscrit, ainsi qu’au fait que l’on ait tenté par deux fois – semble-t-il – de le mettre sous la presse : le manuscrit apparaît bien dès lors marqué du sceau de l’échec – entreprise vaine dont le résultat n’a jamais été mis en lumière. Cette lecture possible de la destinée de l’ouvrage est discutée à partir d’une réflexion sur les deux passages de l’Histoire de la vie de Michel de Marillac qui semblent documenter le projet de mise en imprimé de l’ouvrage, et qui comprennent un ensemble d'attestations dont une partie ressemble fort à des approbations de censeurs. Le processus de délivrance des privilèges de librairie, qui secrète ses propres objets textuels (l’approbation des censeurs et le privilège) apparaît ici mobilisé au service d’un rassemblement autour de la figure de l’ancien garde des sceaux. Cette analyse débouche sur un renversement de perspective quand à la portée du manuscrit : les approbations qui semblaient documenter l’échec d’une mise en imprimé et le confinement d’un manuscrit montrent une mobilisation collective autour de la Vie, un lectorat (une vingtaine de personnes nommément désignées comme l’ayant lue) et un processus actif de lecture (producteur d’écriture sous la forme d’attestations). En exhibant une communauté de lecteurs, et des approbations de personnages publics, le manuscrit travaille l’actualité de la figure de l’ancien garde des sceaux à partir de la question de sa publication.

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