La Fin de l'autre monde, un amour de notre temps. Inceste et utopie

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31 août 2022

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Sophie Houdard, « La Fin de l'autre monde, un amour de notre temps. Inceste et utopie », Les Dossiers du Grihl, ID : 10.4000/dossiersgrihl.6274


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L’inceste occupe une place importante dans le roman de Filippo D’Angelo, La Fin de l’Autre Monde : l’amour entre le héros Ludovico et sa sœur Umberta creuse au cœur du récit l’espace nostalgique d’une complétude infantile, l’union androgyne parfaite qui seule ferait rempart aux agressions du monde, de la famille et aux injonctions sociales de la reproduction (sexuelle et économique). Mais l’inceste est aussi l’une des formes dominantes de l’éros libertin du xviie siècle : heureux, innocent, l’amour entre frère et sœur est décrit comme parfait et naturel, n’eût été l’invention artificielle du péché et des interdits. Avec l’inceste, D’Angelo construit le récit d’une utopie régressive vouée à l’échec et la désillusion.

Incest plays a major role in the novel of Filippo D’Angelo, La Fine dell’altro mondo : the love between Ludovico and his sister Umberta builts in the heart of the story the nostalgia of a perfect completeness which should protect from the agressions of the world and the family. But incest is also a major (and polemical) form of the moral libertinism in the xviith century, considered as innocent and natural love. D’Angelo builds with incest the story of a regressive utopia ended in failure and desillusionment.

L’incesto occupa un posto importante nel romanzo di Filippo D’Angelo, La Fine dell’altro mondo : l’amore tra il protagonista Ludovico e la sorella Umberta cava nel cuore del racconte lo spazio nostalgico di una completezza infantile, l’unione androgina perfetta che sarebbe l’unica cosa a potere fare da scudo contro le aggrezzioni del mondo, della famiglia e contro le inguiunzioni sociali della riproduzione (sessuale ed economica). Ma l’incesto è anche una delle forme dominanti dell’eros libertino del Seicento : feclice, innocente, l’amore tra fratello e sorella viene descritto come perfetto e naturale, se non fosse stato l’invenzione artificiale del peccato e degli interdetti. Con l’incesto, D’Angelo costruisce il racconto di una utopia regressiva destinata al fallimento e alla desillusione.

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