La pratique dédicatoire du dramaturge Pierre du Ryer : vers un « lieu vide du pouvoir »  ?

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12 juillet 2022

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Tiphaine Pocquet, « La pratique dédicatoire du dramaturge Pierre du Ryer : vers un « lieu vide du pouvoir »  ? », Les Dossiers du Grihl, ID : 10.4000/dossiersgrihl.9579


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Les épîtres préfacielles précédant le théâtre de Pierre du Ryer connaissent une évolution significative, le dramaturge choisit des figures puissantes mais également contestataires (celle de César de Vendôme), puis abandonne la pratique dédicatoire. Un texte préfaciel fait charnière : la dédicace de la tragédie Saül à « personne » c’est-à-dire à tout le monde, en 1642. Il s’agit pour nous de comprendre ce geste de dédicace universelle en partant des circonstances politiques de ce choix. Nous montrons qu’en perdant le principe d’une autorité unique – la figure du dédicataire traditionnel et derrière elle, celle du souverain dispensateur des dons – la puissance se déplace pour se loger dans un lien élargi, tissé avec un public de lecteurs particuliers et pluriels en même temps. Le texte préfaciel devient ce « lieu vide du pouvoir », aux contours sans cesse redéfinis.

Dedication letters prior to Pierre du Ryer’s plays meet with an interesting development. The author chooses protectors that are powerful but also dissenters, like César de Vendôme. Eventually, he gives up dedication. There is one pivotal preface in his work: the dedication letter of his tragedy Saul, addressed to « nobody », that is to say to « everybody », in 1642. We aim at understanding such practice by starting with the studying of the political circumstances that surround the author’s stance. It seems power has moved away from the fading “unique authority” (that of the traditional dedicator and, behind him or her, the protective king or chosen lord) to be lodged into the hands of a public of readers that is at the same time unique and plural. Thus, the dedication letter becomes an empty place of power, with edges perpetually redefined.

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