Les pouvoirs des lettres dans les traductions platoniciennes de Loys Le Roy

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12 juillet 2022

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Antoine Vuilleumier, « Les pouvoirs des lettres dans les traductions platoniciennes de Loys Le Roy », Les Dossiers du Grihl, ID : 10.4000/dossiersgrihl.9611


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Cet article se propose d’analyser les enjeux de pouvoir qui traversent les marges des traductions de Platon (Le Timée, Le Phédon, La République, Le Banquet) publiées par l’humaniste Loys Le Roy dans la décennie 1550. Dans un premier temps, l’étude vise à montrer comment les marges (préfaces, privilèges, commentaires, etc.), en inscrivant les traductions dans les circonstances du règne de Henri II, transforment celles-ci en instrument de propagande royale. Ensuite, il examine la manière dont le traducteur fait de ses traductions un instrument de décoration de la langue française, d’acculturation de la philosophie grecque et de glorification du pouvoir royal. Les discours marginaux sont aussi l’occasion d’une réflexion sur les rapports entre les « armes » et les « lettres », qui légitiment celles-ci vis-à-vis du pouvoir, notamment en raison de leur vertu éducative. Enfin, nous montrons comment le discours sur l’utilité publique des lettres participe également d’une stratégie de captation personnelle de la faveur royale.

This article analyses the power issues that run through the margins of the translations of Plato (The Timaeus, The Phaedo, The Republic, The Banquet) published by the humanist Loys Le Roy in the 1550s. The first part of the study aims to show how the margins (prefaces, privileges, commentaries, etc.), by inscribing the translations in the circumstances of Henry II's reign, transform them into an instrument of royal propaganda. It then examines the way in which the translator makes his translations an instrument of decoration of the French language, of acculturation of Greek philosophy and of glorification of royal power. The marginal discourses are also an opportunity to reconsider the relationship between "arms" and "letters" and legitimise the latter compared to the former, notably because of their educational virtue. Finally, we show how the discourse on the public utility of letters is also part of a strategy of personal capture of royal favour.

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