6 juillet 2010
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Sherine Hamdy, « The Organ Transplant Debate in Egypt: a Social Anthropological Analysis », Droit et Cultures, ID : 10.4000/droitcultures.2184
Cet article traite du débat sensible sur l’éthique de la greffe d’organe en Égypte et s’interroge sur la question du pourquoi l’Égypte est le seul pays musulman dans le monde qui a, durant ces trois décennies, été incapable de faire passer une législation pour un programme de transplantation nationale. Pourquoi les patients et même les médecins formulent-ils leur antipathie à la transplantation d’organes en termes d’« islam » quand la plupart des érudits musulmans ont établi que le don d’organe était possible ? Je soutiens qu’on ne peut réduire la question de l’éthique du don d’organe en Égypte à des catégories juridiques islamiques abstraites comme le licite (mubâh) ou l’illicite (harâm) – ainsi que le font des analyses provenant à la fois de l’intérieur et de l’extérieur du monde musulman. Ce faisant, on néglige le problème majeur des inégalités sociales qui persistent dans le système médical égyptien. Dans un contexte de dépenses de santé déficitaires, les Égyptiens hésitent beaucoup face aux demandes des institutions médicales à utiliser des parties de leur corps pour l’intérêt commun.