18 octobre 2011
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Bertrand Renard, « La technologie ADN dans la justice pénale : une illustration de la recomposition de l’action de la justice par la science, la technique et l’expertise ? », Droit et Cultures, ID : 10.4000/droitcultures.2467
Le recours à l’ADN dans le processus judiciaire pénal s’est progressivement développé pour devenir en moins de 20 ans l’une des ressources scientifiques les moins contestées de la justice pénale. Cette forme d’autorité acquise en un temps assez court invite à se pencher sur les conditions sociales de l’émergence de l’ADN et de son utilisation comme élément de preuve en contexte judiciaire. Comment et dans quelle mesure l’ADN est-il endogénéisé, par le biais de l’expertise judiciaire, dans la justice et quels en sont les effets sur les raisonnements et les pratiques judiciaires ? Il convient, pour le savoir, de décrire et d’analyser les pratiques sociales relatives à l’identification par analyse génétique (IAG) en justice pénale, qui sont ce par quoi l’action judiciaire intègre des éléments technologiques et les « digère ». Pour ce faire, l’article procède d’une démarche en trois temps, en illustrant d’abord l’intérêt d’ouvrir la boîte noire du travail de l’expert en IAG et en montrant ensuite à quel point l’intégration des dimensions scientifiques dans l’élaboration du droit se révèle difficile. Sur cette base enfin, l’auteur tire quelques enseignements sur les relations qu’entretiennent droit et science dans ce contexte d’un usage technologique au sein de l’action judiciaire pénale.