16 janvier 2013
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Michael Hornsby et al., « Être ou ne pas être (une minorité) ?Le kachoube en Pologne », Droit et Cultures, ID : 10.4000/droitcultures.2900
Nous entendons explorer dans cet article les tensions qu’a suscité la mise en place de la Charte en Pologne. L’un des points de friction les plus manifestes concerne la singularisation du kachoube au détriment des autres langues moins répandues. Ceci sera évoqué à la lumière de l’expertise d’un des deux auteurs qui fut étroitement associé à la mise en place de la Charte en Pologne. Ce débat a également, avec une moindre visibilité mais une égale importance, permis l’identification d’idéologies linguistiques contradictoires. Si toutes les langues minoritaires en Pologne (mis à part le kachoube) se situent aux confins d’une idéologie « langue-et-identité », dès lors, la représentation du kachoube dans le cadre d’une territorialité (ou idéologie « langue-et-territoire » [Myhill 1999]) est non seulement liée à l’imminence d’un conflit idéologiquement contre-productif, mais semble également anachronique à une époque où le kachoube n’est parlé de manière régulière par plus de 50% de la population que dans trois districts de la région traditionnellement kachoubophone. Dans de telles conditions, nous serons amenés à nous interroger sur l’efficacité d’une telle planification linguistique pour le kachoube dans la dernière partie de notre article.