28 janvier 2014
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Ngando Sandjè Rodrigue, « « Le droit des minorités et des peuples autochtones au Cameroun »: une lecture actuelle et éventuelle », Droit et Cultures, ID : 10.4000/droitcultures.3256
Un peu plus de 17 ans après sa proclamation, le droit des minorités et autochtones n’a toujours pas étanché la soif de ceux qui pensaient y trouver une revanche sur l’histoire. Les Kirdi dans le septentrion demeurent sous l’hégémonie des Peuls ; les Mbo dans le littoral n’ont plus qu’un vaste souvenir des immenses terres ancestrales qui constituent pourtant leur identité. Les exemples sont légion. Il n’est jamais assez tôt, dans de telles circonstances, pour repenser l’ordre social. Il est même grand temps pour que de nouvelles synthèses soient formulées afin que les souverains naturels des terroirs et les nouveaux propriétaires terriens aient, par exemple, une lisibilité sur leur devenir. Le présent article propose une double autochtonie : une de droit et l’autre de fait. Mauvaise ou bonne solution, il est plus question de tirer la sonnette d’alarme ; afin que l’histoire n’engloutisse la culture ou qu’elle ne s’anéantisse sous le coup de sa propre négation. Le droit des minorités et autochtones au Cameroun ne saurait, il convient de le souligner, n’être qu’ « une preuve gratuite d’érudition ». Il y va de la survie même de l’État.