Post-scriptum. L’Esclavage… en quelques définitions

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25 janvier 2016

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Charles de Lespinay, « Post-scriptum. L’Esclavage… en quelques définitions », Droit et Cultures, ID : 10.4000/droitcultures.3661


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Anthropologues et juristes ne définissent pas l’esclavage de façon identique. Si les premiers notent en particulier la rupture des liens antérieurs par la contrainte, les seconds insistent sur l’appropriation d’êtres humains par d’autres, bien que l’anthropologie ait montré que la notion de propriété n’est pas universelle. Dans les deux cas, l’être exclu et approprié est déshumanisé. On en arrive alors à une définition intermédiaire qui pourrait être la suivante : l’esclave est un être humain qui a été approprié directement ou indirectement par quelqu’un qui, faisant de cet être humain une chose, lui retire ainsi son appartenance à l’humanité et ses liens antérieurs avec celle-ci. Une telle définition, qui se dégage de la jurisprudence internationale, permet de laisser ouverte la notion de « propriété » et d’y inclure toute situation de servitude où un humain se voit retirer ses liens antérieurs avec sa famille et sa société, déshumanisé, privé de sa liberté et de son identité, quels que soient les buts poursuivis et même en l’absence de profit. Cela fait que toute personne qui se conduit en propriétaire, en possesseur, en détenteur, en loueur ou en marchand d’esclaves détient de facto au moins l’un des attributs d’un « droit de propriété » (au sens large) sur ces personnes et se trouve directement coupable de crime contre l’humanité. Un élargissement nécessaire de la définition devrait permettre aux tribunaux, encore trop réservés, de mieux réprimer les situations contemporaines d’esclavage.

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