8 décembre 2020
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R. Elise B. Johansen, « Résistance à l’infibulation et à la désinfibulation. Changement des pratiques et persistance des valeurs en Norvège », Droit et Cultures, ID : 10.4000/droitcultures.6202
L’« excision pharaonique », un type de mutilation génitale féminine créant une fermeture des parties génitales féminines, est associée à des valeurs culturelles essentiellement liées au genre et à la sexualité : la virginité et la vertu pour les femmes, le plaisir sexuel, la virilité, et la paternité pour les hommes. Afin que ces valeurs soient respectées, des infibulations doivent être opérées de bonne heure et conservées intactes jusqu’au mariage où elles doivent être partiellement ouvertes afin de permettre l’acte sexuel, puis encore davantage à l’accouchement. Les nombreuses complications liées à l’infibulation et à la douleur associée à la désinfibulation traditionnelle peuvent être considérablement réduites lorsqu’une désinfi-bulation chirurgicale est opérée, procédure par laquelle l’infibulation peut être dans une certaine mesure « décousue ». Cependant, alors que la désinfibulation chirurgicale a été largement mise à disposition en Norvège comme dans de nombreux pays d’immigration, son recours reste peu fréquent. Cet article explore les valeurs et les perceptions culturelles qui expliquent la résistance à cette opération.