13 décembre 2022
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Omeonga wa Kayembe Naomi, « Sur le déni de qualification juridique du corps vivant », Droit et Cultures, ID : 10.4000/droitcultures.7552
Il y a bientôt trente ans déjà, dans son essai à propos du corps (L’affaire de la main volée : Une histoire juridique du corps, Seuil, 1993), le Professeur Baud (1943-2010), éminent historien du droit soutient, qu’au « XIXe siècle, la désincarnation du droit semble être enfin devenue le grand œuvre du droit civil ». Le corps de l’homme a vu en particulier sa définition juridique soigneusement niée depuis l’avènement du Code civil. En dépit de ses régulières convulsions déclenchées par le non-dit de l’appartenance du corps humain à la personne qu’il incarne, la position de principe du droit n’a pas fléchi. Nous tenterons d’étudier les mécanismes et la portée du déni de qualification juridique du corps de l’homme en vie, dans la science juridique contemporaine.