20 janvier 2015
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1296-2104
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2272-9968
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Satô Manabu, « À la recherche d’une école pour le XXIe siècle. Quelles (réformes scolaires) alternatives aux politiques néolibérales ? », Les dossiers des sciences de l’éducation, ID : 10.4000/dse.447
Au Japon, une avalanche de réformes imposées « par le sommet » ont bouleversé le fonctionnement des établissements scolaires et le travail des enseignants au cours des dix dernières années. Inspirées des théories managériales du secteur privé, ces politiques d’orientation néolibérale se sont notamment focalisées sur le renforcement des lignes hiérarchiques et ont contribué au découragement et à la déprofessionnalisation des enseignants. Elles interviennent dans un contexte d’incertitude lié à l’effondrement du « modèle éducatif de l’Asie de l’Est », modèle dont la matrice primitive, initiée au Japon à la fin du XXe siècle, se caractérise par la « modernisation accélérée », l’« éducation à la compétition », l’asservissement à une logique industrielle, la bureaucratie centralisée, le nationalisme, la vulnérabilité de l’espace public et le dualisme de la pensée. Pourtant, face au raz-de-marée néolibéral, on assiste au développement d’une révolution tranquille fondée sur la mobilisation des enseignants eux-mêmes pour promouvoir des réformes internes basées sur le modèle des « communautés de co-apprentissage ».