20 janvier 2015
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Kariya Takehiko, « « Egalité de zone » et individualisation des parcours scolaires : l’ébranlement du système égalitaire à la japonaise », Les dossiers des sciences de l’éducation, ID : 10.4000/dse.470
Après la dizaine d’années d’autonomie locale et de grande liberté éducative qui suit la défaite, la concentration progressive du pouvoir au niveau central ne répond pas à seulement à un souci de contrôle mais aussi à la nécessité de promouvoir l’égalisation des moyens entre les départements et entre les établissements scolaires. La mobilité des enseignants au sein de districts élargis et un système de financement qui repose sur un principe d’« égalité de zones » sont les moyens retenus pour cette politique volontariste de standardisation et d’égalisation. A cet égard, des résultats significatifs sont atteints dès le milieu des années 1970. Mais ces mêmes principes engendrent par la suite des effets contraires dans le contexte des politiques néolibérales de décentralisation et de désengagement financier de l’État. On note en effet que loin de signifier une « augmentation de la latitude des administrations locales en matières d’éducation », le retrait partiel de l’État (notamment par la réduction des subventions en 2006) a précipité les plus pauvres de ces administrations dans la crise financière.