26 novembre 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1968-469X
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2534-4358
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Julien Gauthier, « La Société de géographie commerciale de Bordeaux : sur les traces des explorateurs entre 1874 et 1911 », Dynamiques environnementales, ID : 10.4000/dynenviron.352
Au milieu du XIXe siècle, la connaissance du monde par les Européens est encore incomplète. L’intérieur des continents demeure encore largement inexploré, l’Afrique se présentant comme l’exemple le plus démonstratif. Les premières expéditions y ont débuté depuis la fin du XVIIIe siècle, mais elles n’ont été que trop peu nombreuses pour parfaire le savoir géographique. Débute alors un véritable engouement pour la découverte des terres mal connues parallèlement au phénomène de colonisation. A partir du début des années 1870 naissent une multitude de sociétés de géographie en Europe mais surtout en France. Celle de Bordeaux, qui apparaît en 1874, s’inscrit comme l’une des plus importantes, au même niveau que Lyon et Marseille, sans pour autant atteindre l’influence de la doyenne parisienne fondée en 1821. En accord avec les autres, elle se donne pour objectif de découvrir et de combler les imperfections des cartes. Fer de lance de cette mission, les explorateurs partent dans les différentes parties d’un monde aux frontières plus accessibles. Participant à la colonisation en Afrique et dans certaines régions d’Asie (Indochine), ils se présentent aussi comme de véritables scientifiques qui ne cessent de rapporter des informations à la fois géographiques et ethnographiques, mais aussi géologiques et biologiques. De ce fait, le métier d’explorateur à la fin du XIXe siècle est à appréhender de manière complexe : il n’en existe pas un type mais plusieurs, tous possèdent des objectifs différents et aucun ne reçoit la même reconnaissance de la part de la Société de géographie commerciale de Bordeaux aux visées principalement coloniales.