De natura sonorum. La naturalité silencieuse de l’environnement : enjeux géographiques et philosophiques

Résumé Fr En

Souvent perçue comme un moyen de flouter les limites sensorielles entre les environnements urbains et ruraux, l’association culturelle, sociale, politique et philosophique entre naturalité et sensation de calme mérite d’être interrogée sur ses significations, sa portée et sur ce qu’elle traduit de la gestion des territoires. En se basant sur les résultats d’une enquête doctorale en cours, nous infirmons ainsi en partie l’hypothèse selon laquelle silence et Nature sont nécessairement reliés à un affect positif pour les individus. Ce qui invite à repenser les critères d’agréabilité sonore usuellement admis entre bruits et artificialité non désirables d’un côté, sons et naturalité désirables de l’autre.

Often perceived as a way to blur the sensorial boundaries between urban and rural environments, the cultural, social, political and philosophical association between naturality and quietness deserves to be questioned on its meanings and its impact on spatial planning. Based on the results of an ongoing doctoral research, we refute partially the hypothesis that silence and Nature are necessarily linked with a positive affect for individuals, which should invite us to consider differently the usual criteria to distinguish noises and sonic artificiality on one side, and sounds and sonic naturality on the other side.