13 avril 2021
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1168-4917
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2271-5444
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Maryam Thirriard, « Virginia Woolf, Lytton Strachey, Harold Nicolson and the Aesthetics of the Subject in the New Biography », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.10373
La nouvelle biographie s’est développée dans les années 1920 et 1930 sous la plume de Virginia Woolf, Lytton Strachey et Harold Nicolson. Ces auteurs se connaissaient, partageaient les mêmes principes et se sont influencés dans leur pratique de la biographie. Ceci m’amène à reprendre l’idée de « nouvelle école » que Woolf développe dans son essai « The New Biography » et à considérer que Woolf, Strachey et Nicolson appartiennent à une association distincte de biographes. L’objet de cette étude est de révéler la politique du sujet développée par les nouveaux biographes et de mieux comprendre la contribution de la nouvelle biographie à l’élaboration d’une esthétique du sujet moderniste. Cette esthétique est dominée par deux aspects ; premièrement, la représentation de la personnalité, l’élément central dans les récits de la nouvelle biographie, et deuxièmement par la mise en évidence dans le récit de la subjectivité du biographe. Cet article cherche à déterminer les méthodes utilisées par les nouveaux biographes pour créer cette dynamique du sujet biographique, notamment l’effet de la perspective oblique ainsi que la représentation de la subjectivité du biographe dans la narration. Il en résulte une esthétique unique du sujet moderniste, ainsi qu’une contribution pertinente au débat toujours d’actualité autour de la nature et de la valeur de la représentation dans les récits historiques.