15 novembre 2021
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Le Blanc Guillaume, « To be is to be perceived, not to be is not to be perceived », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.10944
Peut-on dire qu’être signifie être perçu ? Ou que ne pas l’être revient à ne pas être perçu ? Qui décide de qui est visible ou non ? Le but de cet article est de démontrer que l’invisibilité est une construction sociale liée à des normes d’appréhension, de reconnaissance et de justification. Ne pas voir une personne la rend absente et la précipite dans la mort sociale. Que se passe-t-il lorsque quelqu’un est ainsi rendu invisible ? La voix peut-elle ramener quelqu’un à la vie ? Quelles sont les conditions qui font d’une voix silencieuse une voix qui reste en vie ? Pourquoi l’invisibilité est-elle toujours rattachée à l’inaudibilité ? Si perdre sa voix signifie perdre son visage, alors garder sa voix, même quand elle est perdue, permet l’apparition d’un visage intérieur, un visage qui se dérobe aux yeux des autres mais reste néanmoins présent. Quel est l’avenir de ce visage ?