‘Please, look at me’: Masculinity, (In)visibility and Vulnerability in Ian McEwan’s Tale of Madness

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15 novembre 2021

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Résumé En Fr

Ian McEwan’s 1997 Enduring Love has its resolutely rational protagonist, Joe Rose, stare madness in the face once he becomes the object of another man’s obsession. Although he remains, for much of the novel, an invisible presence, Jed Parry is as central a character as Joe, whose near-monopoly on narrative voice may well relegate the former’s version of the story to the margins, yet fails to silence him. Although, as stated by Guillaume Le Blanc, the vulnerable often tend to become invisible in our society, in Enduring Love, Joe often finds himself unable to look away from Jed. By foregrounding the rarely explored madness of men, the novel simultaneously makes traditionally marginalised forms of masculinity visible, and sheds light on what often remains invisible behind the façade of hegemonic masculinities, exposed as quintessentially narrative constructs. This paper focuses on the ways in which Parry’s vulnerability seeps into a narrative which both repeats and repeals traditional processes of invisibilisation and silencing of men with mental illness, and on the (un)masking of masculinity at play in the confrontation between Joe and Jed.

Enduring Love d’Ian McEwan (1997) met son protagoniste Joe Rose, fervent rationaliste, face à la folie d’un autre homme dont il devient l’obsession. Bien qu’il demeure le plus souvent une présence invisible dans le roman, Jed Parry y occupe une place tout aussi centrale ; et si sa version des faits est reléguée aux marges du récit par la voix narrative, presque entièrement monopolisée par Joe, ce dernier ne parvient cependant pas à le réduire au silence. Comme l’explique Guillaume Le Blanc, toute personne vulnérable court dans nos sociétés le risque de l’invisibilisation ; or dans Enduring Love, devant Jed, Joe se trouve souvent dans l’incapacité de détourner le regard. En mettant la folie masculine, encore rarement explorée, au premier plan, le roman compte à la fois rendre visible des masculinités souvent marginalisées, et dévoiler la face cachée des masculinités hégémoniques ainsi que leurs soubassements narratifs. Cet article se propose d’étudier les effets de la vulnérabilité contagieuse de Jed dans un récit qui à la fois reproduit et rejette les procédés courants d’invisibilisation et de silenciation des malades mentaux, et de mettre au jour les dynamiques visant, à travers la confrontation des deux protagonistes, à (dé)masquer la masculinité.

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