1 juin 2022
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Héloïse Lecomte, « Sherlocking One’s Way into Empathetic and Generic (Re)birth: (In)quests of Mourning in Penelope Lively’s The Photograph (2003) », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.11958
La Photographie, de Penelope Lively, s’ouvre sur la découverte par le protagoniste Glyn Peters d’une photographie qui révèle l’adultère passé de sa défunte épouse Kath. Empruntant alors les codes du roman policier, l’investigation d’un passé rendu incertain semble réincarner la figure de Sherlock Holmes dans le texte. Cependant, Lively tire toute la force métaphorique du récit policier (sorti de son contexte), pour l’investir d’une dimension psychologique et élégiaque. Le modèle de l’investigation rationnelle se délite peu à peu au fil de la révélation des secrets de la coupable/victime, pour mener à une forme de (re)naissance empathique et éthique des personnages endeuillés et ressusciter progressivement le fantôme de Kath et donner corps à sa mémoire. L’enquête épouse les particularités temporelles de ce deuil retardé, pour amorcer un retour à la vie des personnages et élucider le mystère de la vie et de la mort de Kath.