15 septembre 2015
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Isabelle Roblin, « From Greenwich to Pittsburgh: the Americanisation of Graham Swift’s Waterland in Stephen Gyllenhaal’s 1992 Cinematic Adaptation of the Novel », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.2344
Dans les fictions de Graham Swift, l’Histoire (et en particulier la Seconde Guerre mondiale) est souvent considérée à travers les histoires et la mémoire des différents narrateurs. Cependant, comme Swift lui-même l’a fait remarquer, « nos souvenirs ne nous viennent pas de manière chronologique, mais dans le désordre » et dans ses écrits il tente d’imiter ce processus. C’est le cas dans Waterland (1983) et l’un des défis les plus importants de l’adaptation cinématographique de 1992 du roman était de trouver des équivalents filmiques à cette technique narrative sans perdre le spectateur dans une succession étourdissante de retours en arrière et de sauts en avant. Nous ne nous comparerons pas ici le film au roman et ne nous intéresserons pas à la question de la « fidélité » de l’un à l’autre puisque, comme l’a noté le critique Brian McFarlane et bien d’autres après lui, cette question ne fait qu’en rejeter dans l’ombre d’autres, plus intéressantes. Nous étudierons les choix de (re)lecture du réalisateur (Stephen Gyllenhaal) et du scénariste (Peter Prince) du film, avec Jeremy Irons dans le rôle de Tom Crick, Sinéad Cusack dans celui de Mary et Ethan Hawke, alors tout auréolé de son interprétation de l’élève Todd Anderson dans le film de 1990 de Peter Weir Dead Poets Society, dans celui de Price. Nous nous concentrerons plus spécifiquement sur les conséquences de la transposition d’une partie de ce roman fondamentalement britannique aux États-Unis, sur la manière dont l’Histoire est présentée et sur la transformation de la fin énigmatique du roman en une fin relativement heureuse.