8 avril 2016
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Claire Hélie, « “It’s my voice; that’s how I speak”: The Rhythms of Northern English in the Poetry of Simon Armitage », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.2817
Quand, en 1991, Simon Armitage (né en 1963) répond à la question qui lui est posée sur l’utilisation du dialecte du West Yorkshire dans sa poésie par “It’s my voice; it’s how I speak”, il suggère d’abord qu’il pense avoir résolu le problème de la solution de continuité entre l’oral et l’écrit, l’une des quêtes principales de la poésie britannique au moins depuis les Romantiques, notamment Wordsworth dans les Lyrical Ballads (1789). Il implique également que son dialecte ne réside pas que dans des choix lexicaux ou syntaxiques, mais aussi dans une voix avec ses sons, ses intonations, ses rythmes. Il est vrai qu’à lire ses poèmes, on a souvent l’impression qu’on ne lit pas un poète mais que l’on entend un homme qui nous parle directement, et que cet homme vient du Nord de l’Angleterre. Au fil des poèmes, Armitage met en scène sa voix et cherche à faire réagir le lecteur, voire à le faire agir, en l’encourageant à donner une voix nordique aux personae des poèmes. L’analyse consistera en une typologie des expériences du poète les rythmes nord-anglais sur la page et lors de lectures publiques, et s’appuiera sur des poèmes dialectaux ainsi que sur des poèmes dont les marqueurs de l’anglais du Nord sont moins évidents.