Sources taries et sources vives : la résurgence du Cachemire dans l’océan d’histoires de Salman Rushdie

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9 janvier 2018

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Catherine Pesso-Miquel, « Sources taries et sources vives : la résurgence du Cachemire dans l’océan d’histoires de Salman Rushdie », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.3716


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Cet article se propose d’analyser, dans le roman Shalimar the Clown de Salman Rushdie (2005), le retour de l’auteur vers la source d’inspiration indienne qui caractérisait ses premiers romans. Ce retour explique peut-être en partie la réception enthousiaste que le roman a rencontrée auprès de nombreux critiques : un retour en grâce pour Rushdie, dont les deux romans précédents, tournés vers l’Amérique (Fury surtout) avaient suscité des réactions très négatives. Dans Shalimar l’Inde est remplacée par une synecdoque d’elle-même, car Rushdie s’intéresse au Cachemire, région déchirée entre l’Inde et le Pakistan, décrite sur un mode élégiaque plus que nostalgique, qui marie autofiction et souffle épique. Cet article se penche sur les avatars de la représentation du Cachemire dans l’œuvre de Rushdie depuis Midnight’s Children ;dienne : l’utilisation des modes élégiaque et allégorique, mais aussi la veine autofictionnelle. Ainsi s’élabore un territoire fantasmé : entre humour et larmes, entre parodie et épopée, le roman déploie un paysage moralisé, la cartographie désolante d’un paradis ravagé.

This article analyses Salman Rushdie’s return to his Indian sources of inspiration in Shalimar the Clown, after two previous novels that shunned India in order to focus on America. In Shalimar the Clown Rushdie almost exclusively limits the depiction of India to one particular region, Kashmir, describing in an intensely personal and painful way the transformation of this Eden into a hellish place of war and suffering. This article contends that the nostalgic tendencies of Midnight’s Children are here replaced by an elegiac tone, and shows that Rushdie makes great use of allegory and parody in his sweeping epic representation of the lost paradise of Kashmir. This resurgence of the Kashmiri motif, the article argues, might also explain why critics received Shalimar much more favourably than his two preceding novels : indeed, after a period in which Rushdie had deliberately and thoroughly ‘disoriented’ himself by turning his back on India, the resurgence of the Kashmiri motif has enabled him to delve once more into the Orient, thus replenishing the main source of his literary imagination.

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